Le général américain, Thomas Csrnko, spécialiste de la lutte antiterroriste estime que les Salafistes algériens constituent la principale menace terroriste en Afrique. Les insurgés algériens sont de plus en plus actifs dans les zones désertiques africaines et constituent un enjeu majeur dans la lutte contre le terrorisme sur le continent, a expliqué samedi un général américain. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une organisation algérienne affiliée à Al-Qaïda, représente la menace numéro 1 dans la région, a estimé Thomas Csrnko dans une interview accordée à l'Associated Press. L'organisation a revendiqué, début juin, l'attaque d'un poste militaire dans le désert mauritanien qui a causé la mort de 15 soldats mauritaniens. Cette attaque menée par les Salafistes est un signal clair "qu'ils deviennent plus actifs", a-t-il déclaré. "Qu'ils aient ou non davantage d'argent, ... nous devrons les surveiller à l'avenir." L'organisation accusée d'avoir enlevé 32 touristes européens dans le Sahara en 2004 et d'avoir mené de nombreuses attaques sur le territoire algérien. Csrnko est le commandant des forces spéciales à l'EUCOM (commandement européen des Etats-Unis) qui supervise les activités militaires américaines en Europe et dans toute l'Afrique, à l'exception de la Corne du continent. L'armée américaine participe depuis le 6 et jusqu'au 26 juin à un exercice de lutte antiterroriste, avec des soldats de neuf pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal). Environ 1.000 membres des forces spéciales américaines doivent entraîner 3.000 soldats africains. Les déserts africains, de vastes zones où les gouvernements n'exercent pas de contrôle, représentent un enjeu majeur pour l'armée américaine qui craint que des terroristes y trouvent refuge. "Nous prenons conscience de l'importance stratégique de l'Afrique, a déclaré Thomas Csrnko. Si vous supprimez les bases, la mobilité et le soutien des organisations terroristes, comme nous l'avons fait en Afghanistan, elles doivent alors se déplacer." Selon lui, un quart des combattants étrangers qui luttent contre la coalition menée par les Etats-Unis en Irak viennent d'Afrique du Nord. Certains d'entre eux reviennent dans leur pays natal, entraîné à la guérilla et à la fabrication de bombes.