Le congrès de l'USFP a finalement pris fin avec l'élection des 251 membres du conseil national. L'élection du bureau politique a été reportée. Les noms des membres du congrès national de l'USFP sont finalement connus. Tous les ministres socialistes ont réussi à y garantir leurs sièges en plus des membres du bureau politique sortant et de célèbres figures de la « défunte » commission administrative. Des surprises, il y en aura eu au moment où lecture a été donnée de la liste des membres de la nouvelle instance (parlement du parti). Ainsi, parmi les « notoires recalés », on retrouve Mohamed Benabdelkader, chef de cabinet de M. Elyazghi, rapporteur de la commission préparatoire et de celle des relations internationales. Le même sort a été celui de Najib Kheddi, chef de cabinet de Abdelouahed Radi. Les deux étaient « pressentis » pour figurer dans le bureau politique issu de ce septième congrès. Le scrutin de la liste nationale, dimanche dernier, a également été fatal pour l'avocat Abdelkébir Tabih au moment où Badiaâ Skalli (membre du bureau politique sortant) ou Nasser Hajji ne se sont pas portés candidats. Huit jeunes (-30 ans) font leur entrée dans le nouveau conseil national et dont l'ex-patron de la Chabiba Soufiane Khaïrate qui siégera aux côtés de Omar Mahmoud Benjelloun (fils du chef du PADS) gagnant de l'un des trois sièges revenant à la France. Toujours côté surprises, la plus grande viendra des scores enregistrés par chacun des 84 membres élus sur une liste de 126 candidats retenus par la commission des qualifications. Ainsi, et de plusieurs sources, on affirme que le meilleur score revient à Mohamed El Gahs, le secrétaire d'Etat à la Jeunesse, suivi par Saïd Chbaâtou, Tayeb Mounchid, Abderrahmane Chennaf et Mohamed Achaâri. Le premier secrétaire sortant, Mohamed Elyazghi, selon nos sources, figure à la septième place et est suivi par une succession de noms dont notamment ceux de la plupart des ministres USFP et des membres du bureau politique à l'exception de Khalid Alioua et Driss Kachgar. Toute cette catégorie, apprend-on, a remporté l'adhésion d'une grande majorité des congressistes avec des votes allant de 1.600 à 1.800 voix. Et, paradoxalement, c'est dans cette catégorie que l'on retrouve les noms des candidats mis sur une « liste noire» et diffusée quelque temps avant le scrutin de dimanche dernier. Une affaire, parmi d'autres, qui pèsera lors de l'élection du nouveau bureau politique reportée à une date ultérieure. Car, une fois connue la composition du conseil national, lundi vers la fin de l'après-midi, les membres de ce dernier ont tenu leur première réunion devant en fait trancher le sort du nouveau bureau politique. A la demande de plusieurs membres (dont Mohamed El Gahs et Mostafa Aâjab, proche de Tayeb Mounchid), Abdelouahed Radi, président du septième congrès, a soumis la question au vote. Et décision a été prise d'ajourner la date de l'élection du bureau politique, du premier secrétaire et de son adjoint à une date ultérieure, la fin de cette semaine comme l'avancent plusieurs sources socialistes. Cette instance connaîtra des «réajustements». Pour les plus importants, notons la révision à la hausse du nombre de ses membres (32 contre 21 auparavant). Selon une proposition avalisée par les congressistes, ce nombre pourrait atteindre 25 avec l'arrivée prévue de membres dirigeants du PSD appelé à s'auto-dissoudre en octobre prochain. Reste toutefois une question en suspens : les socialistes accepteront-ils de voir siéger dans le prochain bureau politique le boss de la FDT, chose contraire aux règlements de ce parti ?