Les forces de police et de justice de 14 pays européens ont mené mardi matin une opération d'envergure contre la pédopornographie diffusée via l'Internet, baptisée "Icebreaker" et coordonnée par Europol, a-t-on annoncé à Bruxelles. Pas moins de 230 suspects ont été localisés dans ce pays et ont reçu une visite policière mardi matin, a indiqué la porte-parole du parquet fédéral belge, Mme. Lieve Pellens, citée par les médias belges. Selon la même source, 17 suspects ont été identifiés en Belgique, où la détention de matériel pédopornographique est punissable d'une peine d'un mois à 2 ans de prison et l'internaute diffusant ce matériel est passible de 5 à 10 ans de prison. "Icebreaker" est la plus importante opération jamais coordonnée par Europol, a souligné Mme. Pellens, précisant que cette opération a démarré d'une enquête menée en Italie à propos de deux "Bulletin Board Services", des services télématiques installés sur un micro-ordinateur et qui fonctionnent grâce à un modem associé à un logiciel. Ce système de téléchargement permettait aux membres du réseau de s'échanger du matériel à caractère pédopornographique. Les "identités électroniques" des membres du réseau étaient dissimulées et la communication se faisait par messages codés, a-t-on ajouté de même source. Les autres pays ayant participé à l'opération sont les Pays-Bas, la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Suède, le Portugal, la Hongrie, l'Islande, la Lettonie, la Pologne, la Slovaquie et le Royaume-Uni.