Le financement du chantier de généralisation de la couverture médicale ne se base pas uniquement sur la contribution sociale de solidarité. Une confirmation faite par Mohamed Benchaâboun, ministre de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration lors de son passage vendredi devant les membres de la Chambre des conseillers. Le ministre a, dans ce sens, rappelé que le financement de ce chantier consiste essentiellement en la rationalisation des crédits alloués à un ensemble de programmes sociaux, dont le Ramed ainsi que le virement d'une partie pour le financement de ce chantier. « Cette contribution n'impactera pas la classe moyenne ni le pouvoir d'achat des citoyens. Seulement 1,24% des salariés sont concernés par cette contribution », précise M. Benchaâboun. Lors de son intervention, le ministre est revenu sur les principaux amendements retenus dans le cadre du Projet de la loi de finances 2021. Le ministre a cité en premier la mesure portant sur la création d'un droit complémentaire pour les auto-entrepreneurs afin de leur permettre de bénéficier du régime d'assurance maladie obligatoire à l'instar de ce qui est prévu pour les personnes assujetties au régime des cotisations professionnelles unifié. Le deuxième amendement retenu concerne l'exonération du salaire total dont le montant n'excède pas 10.000 dirhams versés par l'entreprise, l'association ou la coopérative, au salarié ayant involontairement perdu son emploi durant la période allant du 1er mars 2020 au 30 septembre 2020, et ce au cours des 12 premiers mois à compter de la date de son embauche. A cela s'ajoute l'instauration d'une possibilité de déduction des dons en espèces ou en nature accordés par les établissements au profit des associations reconnues d'utilité publique ayant une finalité environnementale. Mohamed Benchaâboun a, également, cité la prolongation de la période de prestation de la mesure liée à la non-imposition des débiteurs exerçant une activité imposable sur le revenu lors de leur première identification à l'administration fiscale au cours de l'année 2021. Parmi les amendements retenus, le ministre évoque également le rehaussement du taux de droit d'importation de 2,5% à 17,5% sur les fibres synthétiques discontinues ainsi que le report au 1er juillet 2021 de la suppression de certains services gérés de manière autonome relevant de quelques établissements de formation hôtelière et touristique du ministère du tourisme, de l'artisanat, du transport aérien et de l'économie sociale.