L'une des missions assignées par SM le Roi Mohammed VI à l'Amicale hassanienne des magistrats est de rétablir la confiance entre la justice et les citoyens. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans son discours prononcé lors de l'ouverture de la nouvelle session du Conseil supérieur de la magistrature, le 1er mars 2002, a souligné l'importance de l'Amicale hassanienne dans la mise à niveau de la Justice marocaine. Le Souverain a estimé que "la mobilisation totale que requiert l'immense chantier de la réforme de la Justice, exige d'aller plus loin pour élargir la participation des magistrats à cette vaste entreprise. C'est ici que prend tout son relief le rôle qui revient naturellement à l'Amicale hassanienne des magistrats". Dans les limites de ses compétences et conformément à sa mission et sa vocation, l'Amicale hassanienne est ainsi appelée à apporter "sa contribution afin de pouvoir accompagner et soutenir activement cette réforme". Pour cela, le Souverain a insisté sur un aspect important: "l'Amicale doit sortir de sa longue léthargie, rompre avec les calculs et les combats d'arrière-garde, revoir et actualiser ses statuts de manière à prendre en compte l'évolution des idées et les changements que connaît la scène judiciaire, renouveler ses instances dirigeantes de manière à mobiliser de nouvelles compétences et à responsabiliser de nouvelles énergies". Ce n'est que de cette manière que "l'Amicale pourra alors reconquérir l'espace perdu, reprendre le flambeau de l'indépendance de la justice et de la défense des droits des magistrats et définir clairement sa ligne d'action et sa contribution à la réforme de la Justice". La réforme de la Justice est aujourd'hui au cœur du changement et de la modernisation, de la démocratisation de la société et de l'édification de l'Etat de droit, de la croissance et du développement, c'est-à-dire au cœur de choix stratégiques irréversibles, a souligné SM le ROiMohammed VI. Et d'ajouter que les défis majeurs que le Maroc doit impérativement relever auxquels la justice doit apporter une contribution décisive. En définitive, le Souverain, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, a appelé tous les magistrats à réconcilier les Marocains avec leur justice, à restaurer la confiance et à restituer au Maroc les grandeurs d'une Justice indépendante, saine, compétence et forte, d'une Justice digne des égards et du respect qu'évoque ce vocable.