Le Président pakistanais Pervez Musharraf est attendu jeudi à Rabat pour une visite officielle au Maroc, à l'invitation de SM le Roi Mohammed VI. La visite du président pakistanais Pervez Musharraf, la première depuis son arrivée au pouvoir en octobre 1999, constitue sans nul doute une occasion pour renforcer les relations d'amitié et de coopération qui lient les deux pays et les deux peuples, et une opportunité pour les deux dirigeants d'approfondir la concertation sur des questions d'intérêt commun et sur les problèmes de l'heure sur la scène internationale, dans une conjoncture marquée par la multiplication des foyers de tension dans le monde. Le Maroc et le Pakistan ont établi leurs relations diplomatiques en 1958, date de l'ouverture de l'ambassade du Maroc à Islamabad. Depuis lors, les relations entre les deux pays sont caractérisées par le respect mutuel que les deux capitales ont su préserver à la faveur de la solidarité islamique et le patrimoine culturel commun. La visite du président Musharraf au Maroc s'inscrit en effet dans le contexte de cette relation spéciale visant l'établissement d'un partenariat économique et politique à même d'aider les deux pays à faire face aux défis de la globalisation. Cette visite reflète aussi la volonté des responsables des deux pays de surmonter l'éloignement géographique pour bâtir une coopération économique multiforme dont les derniers jalons ont été posés à l'occasion de la visite de Abderrahmane Youssoufi à Islamabad en avril 2001, qui a permis le renforcement du cadre juridique liant les deux pays et la mobilisation du secteur privé pour une dynamique accrue des flux commerciaux et d'investissement. L'importante délégation d'hommes d'affaires, qui accompagne le président pakistanais lors de son déplacement au Maroc, reflète l'intérêt qu'accorde la communauté d'affaires des deux pays à la conclusion de projets concrets. Les produits échangés entre les deux pays n'ont pas connu de diversification. Du côté marocain, les engrais et les phosphates continuent de se tailler la part du lion dans ses exportations.