Entretien avec Faudel, chanteur franco-algérien La star, Faudel, vient de tourner le clip de son nouveau cover «Histoire Chabba» dans la capitale marocaine, Rabat. Le chanteur naturalisé marocain, qui en dévoile les dessous, parle également de sa démarche artistique, ses projets en chanson ALM : Vous venez de lancer le nouveau cover «Histoire Chabba», emprunté au patrimoine algérien. Pourriez-vous nous expliquer les raisons de ce choix ? Faudel : C'est une chanson qui vient du grand cheikh du raï, appelé El Mazouzi, issu d'Oran. Il a commencé sa carrière dans les années 70 et est très connu, dans la scène, de la première génération d'amoureux du raï. C'était quelqu'un qui avait un accordéon qu'il a intégré dans ce style. Pour répondre à votre question, j'ai fait ce choix parce que je suis très sensible aux commentaires sur les réseaux sociaux et dans la rue. Quand je fais des rencontres, les gens m'apprennent qu'ils sont nostalgiques au raï, notamment après ma chanson «Mon Dieu». A partir de cela, ils ont trouvé que ce style m'allait très bien. Ainsi, je voulais rendre le raï ancien plus «fashion». Donc j'ai lancé le nouveau cover pour répondre aux goûts de mes followers qu'ils soient jeunes ou moins jeunes. Quant au clip de ce single, arrangé par Hicham Khatir, il a été tourné à Rabat sous la direction de Rachid Nibou. Il vous arrive de lancer des singles et de vous éclipser de la scène. Vous voulez bien nous éclairer à propos de ces apparitions et absences? En fait, je ne m'éclipse pas. Depuis «Rani» en style raï, avec Mohamed Assaf, j'ai eu un retour. Pour ma part, je ne sais que chanter, c'est mon métier. Je ne veux pas apparaître dans les réseaux sociaux pour des battles ou des punchlines (messages forts ou chocs). Ce n'est pas mon genre. Donc, quand je sors une chanson, je me mets à la disposition des médias qui veulent me poser des questions. Vous avez lancé l'an dernier le single «Mon Dieu». Etait-ce pour partager une expérience personnelle ? A vrai dire, ce n'est pas tout à fait personnel. Je peux dire que j'ai un petit peu vécu et j'ai beaucoup lu des histoires des uns et des autres. C'est un texte de Samir El Moujari et nous avons voulu faire chanter pour ce sujet. Je crois que la réussite, le déclin, c'est arrivé un petit peu à tout le monde. Mais ce n'est pas tout à fait mon histoire. Je pense que c'est la vie et ses responsabilités surtout que cela va faire bientôt plus de 25 ans de carrière pour moi. Le prince du Raï est une qualification pour laquelle vous êtes connu. Or, d'autres jeunes artistes ont tendance à chercher le même titre. Comment veillez-vous à conserver le vôtre ? Je peux le leur donner (rires). Pour ma part, je n'ai pas cherché à avoir le titre de prince du raï. C'est en France que je l'ai eu et ce sont les médias qui me l'ont donné après «Un, deux, trois soleils- Abdelkader Ya Bouâlam» qui était une aventure que je crois aujourd'hui culte et qui a fait le tour du monde. Pour le conserver, je sors des chansons. C'est aussi le fait d'avoir vécu quelque chose de culte comme «Un, deux, trois soleils- Abdelkader Ya Bouâlam» qui me permet de conserver ce titre de prince du raï. Il est également prévu que vous lanciez un duo avec une artiste algérienne et un autre avec un artiste marocain. Peut-on connaître les noms et comment vous vous préparez pour ces collaborations ? J'ai effectivement deux duos en préparation avec une chanteuse algérienne. Quant à l'artiste marocain, il est rappeur. A vrai dire, je ne peux pas en dire plus pour ne pas en gâcher le charme. Cela va être dévoilé dans pas très longtemps. Mes followers pourront les découvrir sur mes comptes Instagram et YouTube dans un petit mois. Auriez-vous d'autres projets ? Bien sûr. J'ai plusieurs chansons enregistrées et des clips prêts. Je suis vraiment à fond la caisse. J'espère que cette pandémie s'en ira pour pouvoir prendre la scène. J'ai aussi plein de projets notamment en cinéma avec une grande actrice et comédienne marocaine dont je préfère ne pas dévoiler le nom. Nous sommes en train de préparer le film et la production.