Le président algérien a procédé mercredi à une série de nominations, au sein de l'ANP. Cette réorganisation intervient une semaine après le léger remaniement du gouvernement Ouyahia. Explications. Après le remaniement du cabinet gouvernemental la semaine dernière, le président Abdelaziz Bouteflika a procédé mercredi à un grand remodelage dans le corps de l'Armée nationale populaire, rapporte le quotidien algérois El Watan. Des nouvelles nominations ont concerné six postes-clés, dont celui de commandant des forces de défense aérienne du territoire (CFDAT). La première nomination concerne le poste de commandant des forces de défense aérienne du territoire. Bouteflika a nommé à ce poste le général-major Mohamed Baaziz qui a remplacé le général-major Achour Laoudi. Le chef d'Etat, notamment ministre de la Défense, a placé un nouvel officier supérieur à la tête de l'Académie militaire interarmes de Cherchell. Quant au choix du chef suprême des armées, il s'est porté sur le général Abdelghani Malti. Ce dernier a succédé au général-major Abdelhamid Abdou. Ce remaniement qui intervient au moment de la création par le chef de l'Etat d'un poste de ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, concerne aussi les commandements de quatre régions militaires. Ainsi, Bouteflika a confié au général-major Ben Ali Ben Ali le commandement de la cinquième région militaire (Constantine). Actuellement en poste à la tête de la sixième région militaire (Tamanrasset), le général-major Ben Ali Ben Ali remplacera le général-major Abderrahmane Kamel. Ce dernier avait été désigné pour diriger cette région en août 2004. Le poste de commandant de la sixième région militaire est revenu au général Ammar Athamnia. Par ailleurs, le président a décidé de faire seconder le commandant de la quatrième région militaire, le général Abderrazak Cherif, par le général Mohamed Tlemçani. Ce poste était détenu jusque-là par le général Ammar Amrani. En dehors de ces nominations, le communiqué de la Présidence de la République relatif au remaniement n'a pas fait mention de la destination des officiers supérieurs remplacés, souligne le quotidien. Des officiers qui, pour certains, ont en commun le fait d'avoir été aux avant-postes dans la lutte antiterroriste menée par l'ANP durant la dernière décennie, ajoute le quotidien.C'est le cas particulièrement du général-major Kamel Abderrahmane, l'un des plus jeunes hauts gradés de l'Armée, dont l'arrivée à Oran (deuxième région militaire) a été déterminante dans la neutralisation des groupes terroristes activant à l'ouest de l'Algérie, ajoute le quotidien. À ce jour, seuls les services de renseignements n'ont pas été touchés par les changements opérés par le président de la République, note le quotidien algérois. En revanche, l'arrivée par grappes à des postes importants d'officiers supérieurs relativement jeunes et formés dans les grandes académies européennes pourrait confirmer la volonté du chef de l'Etat de passer à une nouvelle étape du processus de modernisation et de professionnalisation de l'ANP. Par ailleurs, il faut rappeler qu'il s'agit de la seconde réorganisation au sein de l'ANP en moins d'une année. Auparavant, le président algérien a nommé, en janvier dernier, le général Abderrazak Cherif, à la tête de la IVe Région militaire (Ouargla), en remplacement du général Abdelmadjid Saheb. Il a aussi désigné le général Abdelkader Lounès en tant que commandant des Forces aériennes, en remplacement du général-major Bouslimani, le mois dernier. • Rachid Abbar (Sources El Watan)