La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) a livré ses résultats 2004. Elle a mis en place une nouvelle organisation des métiers, qui a participé aux bons résultats des activités des filiales «métiers» et conforté son rôle d'acteur majeur dans l'économie nationale. Le point de presse consacré à la présentation des résultats 2004 de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), le mardi 3 mai 2005 à Rabat, était aussi l'occasion de renseigner sur la refonte des métiers de l'institution. La clarification des domaines d'activité est bien avancée. Désormais, la CDG orienté son organisation autour de quatre métiers de base : les métiers de la prévoyance et la promotion de l'épargne, les métiers financiers, les métiers opérationnels et l'établissement public dont le savoir-faire de 45 ans le hisse au rang du premier institutionnel du Royaume. « Cette répartition a pour but notamment de dissocier les activités opérationnelles des activités de marchés et des investissements financiers, de séparer le rôle d'opérateur de celui d'investisseur et d'améliorer le système de gouvernance au sein du groupe CDG», estime Mustapha Bakkouri, directeur général de la CDG, . D'ailleurs, l'équipe aux commandes de la caisse a de quoi être fière. Toutes les filiales de la Caisse affichent une progression globale de leurs résultats par rapport à l'exercice 2003. La CDG a réalisé en 2004 un bénéfice net de 1,17 milliard de DH, contre 564 millions de DH en 2003, soit une progression de 107,6 %. «Ce résultat positif s'explique essentiellement par une évolution de 26,1 % du produit net bancaire (PNB), qui est passé de 1 milliard DH en 2003 à 1,36 milliard en 2004», a précisé Mustapha Bakkouri. Le total bilan de la CDG s'est accru de 4,7 % en 2004 pour atteindre 46,32 milliards de DH, au moment où les ressources et les dépôts ont totalisé respectivement 92,2 milliards (+11,2 %) et 38 milliards DH (+0,3 %). Le portefeuille obligataire de la Caisse a atteint 28,78 milliards au moment où le portefeuille des organismes gérés a avoisiné les 39 milliards. «Ce chiffre est assurément la meilleure preuve que la CDG ne lève pas que pour son propre compte mais partage son savoir-faire en la matière avec les institutionnels de la place», précise le DG de la caisse. De son côté, le portefeuille» actions placements et participations» a atteint quelque 6 milliards de DH. Abordant les "métiers prévoyance et promotion de l'épargne", Mustapha Bakkouri a indiqué que les dépôts de la clientèle réglementée sont restés stables en 2004 à 33,8 milliards de DH. La Caisse nationale de retraite et d'assurance (CNRA) a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 379,3 millions de DH, un montant en baisse de 7,62 % par rapport à 2003, alors que "les cotisations" et "les indemnités d'accidents de la circulation et les capitaux constitutifs du travail" ont progressé respectivement de 34,3 et 26 %. Le Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), de son côté, a procédé en 2004 à l'intégration du personnel actif et retraité de la Lydec et de l'ODEP, pour respectivement 2,5 et 2,3 milliards de DH, ajoutant que les cotisations salariales et les contributions patronales ont augmenté de 15,1 %, tandis que le paiement des pensions s'est accru de 35,2 %. Les transferts des droits des affiliés intégrés au RCAR ont baissé de 25,3% sous l'effet notamment du recul de 25 % des transferts des caisses internes de retraite de certains organismes publics. Dans le domaine des métiers financiers, notamment les métiers "Banques d'affaires ", Mustapha Bakkouri a indiqué que l'encours total des activités bancaires concurrentielles a atteint 4,1 milliards de DH durant l'année écoulée, ajoutant que la part de la CDG dans le marché primaire s'est élevé à 30% en 2004, contre 19,7% dans le marché secondaire. Le portefeuille «actions» de la CDG a totalisé 5,6 milliards de DH, a-t-il précisé. M. Bakkouri a abordé par la suite les métiers opérationnels non financiers, dont la "CDG-développement" assure les principales missions. Ces métiers concernent essentiellement les secteurs du tourisme et de l'habitat. Le responsable de la CDG a cité, dans ce cadre, la poursuite du processus de mise à niveau des hôtels gérés par Sogatour et le rôle de la CGI (compagnie générale immobilière) dans la promotion de l'immobilier et l'encouragement du logement social. En réponse aux questions des journalistes, Mustapha Bakkouri a livré des précisions sur les opérations encours. Ainsi, au sujet du CIH, banque cotée à la Bourse, la communication ne peut se faire suivant l'avancement du dossier. Pour la Sonadac, la CDG a effectivement pris le contrôle de l'entité qui offre de belles opportunités sur Casablanca. Concernant les terres Sodea/Sogeta, le DG de la Caisse a confirmé l'acquisition de 1400 hectares, essentiellement sur Marrakech, Tanger et Casablanca, qui seront valorisés au fur et à mesure de leur assainissement. Alors qu'au sujet du mariage annoncé avec la RAM, sous l'entité Atlas Morocco Hospitality, Mustapha Bakkouri a précisé que le projet garde de l'intérêt. «Il n'y a ni accord ni abondant pour le moment», a-t-il conclu.