La région de Laâyoune-Sakia El Hamra sera dotée d'une nouvelle unité de production de produits du terroir, en l'occurrence Loudek et Tichtar (respectivement graisse fondue et viande cameline séchée) et qui sera basée à Boujdour. Dans les détails de ce nouveau projet porté par la Direction provinciale de l'agriculture (DPA) de Boujdour, cette unité s'inscrit dans le cadre de la stratégie «Génération Green» et qui a adopté parmi ses priorités le développement des produits du terroir, eu égard aux potentialités réelles que recèlent les provinces du Sud en matière d'écosystèmes propices, de biodiversité variée et de savoir-faire dans ce domaine, à la dimension culturelle de ces produits, faisant partie du patrimoine marocain, et à la forte dimension sociale de leur production, réalisée souvent en zones reculées et défavorisées. Pour ce faire, la DPA de Boujdour vient de lancer un appel d'offres pour la réalisation d'une étude de faisabilité technico-économique pour l'installation de cette unité. Ce marché concerne l'étude et analyse de la production viande rouge cameline au niveau de la province de Boujdour et l'analyse de l'opportunité d'installation de l'unité de production de Loudek et Tichtar au niveau de cette province, avec choix et négociation du site d'implantation de l'unité en commun accord avec l'organisation professionnelle bénéficiaire et justification des capacités de cette unité. L'adjudicataire procédera à l'élaboration d'un plan type de construction de l'unité de valorisation, avec définition et choix des matériaux et devis estimatif du coût de la construction, ainsi qu'au choix des équipements nécessaires pour le fonctionnement de cette unité, avec définition de leurs caractéristiques techniques et les devis estimatifs, et proposera les équipements nécessaires pour le fonctionnement de cette unité avec l'énergie solaire. Pour rappel, au niveau de cette région, les produits du terroir contribuent à préserver des savoir-faire locaux, écologiques et diversifiés. Le Tichtar (viande cameline séchée) est le plus célèbre parmi eux, surtout qu'il est historiquement lié au mode de vie nomade de la population locale. Aux temps lointains, le séchage à l'air ambiant était la seule méthode de conservation et de transformation de la viande cameline. Les nomades développaient alors un savoir-faire de transformation de la viande cameline adapté à leur mode de vie et qui leur permettait la préparation rapide des recettes culinaires pendant leur voyage. Quant au Loudek, c'est un produit à usage culinaire, à base de la graisse de la bosse du dromadaire, visqueux, de couleur blanche et à goût typique. Sa préparation consiste en la découpe de la graisse de la bosse du dromadaire en petits morceaux qui subiront des procédés traditionnels de fonte, de filtration, de conditionnement et de refroidissement.