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Les produits du terroir de nos provinces sahariennes: Ressources naturelles et expertises locales
Publié dans L'opinion le 21 - 04 - 2017

Le mode de vie, essentiellement nomade, la fraîcheur, l'authenticité et la quiétude d'un chapelet de près de deux cents oasis, dont l'une des plus grandes du Maroc, celle d'Akka, a donné lieu à l'émergence d'un creuset civilisationnel, dépositaire d'une culture millénaire, séculaire unique avec un savoir-faire ancestral cultivant une tradition millénaire de mise en valeur des rares ressources naturelles de la région tout en préservant des écosystèmes fragiles. Les produits du terroir de nos provinces sahariennes, reflets d'une culture subtile et riche, véhiculent une symbolique vivace de retour aux sources, aux racines dans un environnement climatique très divers : Guelmim-Oued Noun, saharien, Laâyoune- Sakia El Hamra, influencée par la fraîcheur de l'océan et Dakhla-Oued Eddahab, caractérisé par un climat tropical tempéré par un courant froid en provenance des îles Canaries
L'Emblème du Sahara : le dromadaire, qui symbolise, à lui seul, une certaine vision du monde, rappelle toute une activité riche et variée d'élevage camelin, véritable potentiel de nos provinces sahariennes avec un cheptel de plus de 200.000 têtes et des pâturages à perte de vue à Saguia Lhamra, Tirsse ou Darâa. Son cuir et sa laine, matériau exploités dans la fabrication des Khaïmas, autre symbole du désert et d'un mode de vie, le nomadisme saharien, ancré dans une tradition séculaire de nos provinces du Sud. Le projet de développement et d'estimation des produits laitiers des chameaux de la région Dakhla-Oued Eddahab est l'un des plus importants projets agricoles lancés au niveau de la région dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Le palmier dattier, surtout dans les régions de Guelmim et Smara, cet arbre séculaire constitue le pivot de l'écosystème oasien des régions sahariennes comme il contribue à hauteur de 40% à la formation des revenus agricoles. Il procure en outre, divers matériaux consacrés à l'artisanat, à la construction ou à la production énergétique. Jouant un rôle d'écran en protégeant les oasis contre les influences désertiques et créant un microclimat favorisant le développement de cultures, Le chapelet oasien avec sa formidable biodiversité est riche d'une vingtaine de variétés de dattes dont certaines présentent un intérêt économique très prometteur.
Autre particularité de nos provinces sahariennes, le couscous « khoumassi », élaboré à base de cinq céréales. Objet d'une meilleure valorisation, ce produit du terroir a vu se développer certaines techniques de fabrication qui lui ont donné une certaine visibilité permettant d'améliorer sa commercialisation.
Les plantes aromatiques et médicinales dont la récolte saisonnière à haute valeur ajoutée a traditionnellement offert une importante source de revenus pour les familles en zone oasienne. Les hommes et les femmes, en milieu rural, jouent un rôle important dans la conservation et la gestion de ces ressources. Les populations rurales ont des connaissances considérables et un savoir-faire pratique gagné par de longues années de vie avec les plantes aromatiques et médicinales et les herbes en milieu naturel. Mais souvent leurs qualifications ne sont ni identifiées, ni valorisées. Parallèlement, le revenu qu'elles perçoivent de leur participation à la gestion, à la transformation et à la commercialisation de ces plantes n'est pas proportionnel au rôle qu'elles assument dans ces activités nécessitant donc une meilleure organisation de cette filière.
Dans nos provinces sahariennes, près d'une quarantaine de plantes aromatiques et médicinales sont répertoriées et certaines sont d'ores et déjà en cours de valorisation et de labellisation.
Si certaines sont aussi célèbres pour leur miel comme le « Talh » des vallées du Draa, de Saguia Lhamra ou d'Imrikli et du Daghmous dont les miels sont parmi les plus chers du marché et les plus prisés pour leurs propriétés médicinales, ou encore le Cactus, avec ses deux variétés locales Aissa et Moussa, particulièrement goûteuses, avec plus de 30.000 ha de plantations, sachant que le figuier de barbarie offre des possibilités multiples de valorisation et de produits dérivés, le « Tichtar », viande cameline séchée, le lait et le fromage de lait de chamelle, le « Jdari » et d'autres produits commencent à devenir plus visibles et très appréciées par les consommateurs, en témoigne le succès inattendu de ces produits au Salon. Le SIAM joue donc un rôle de locomotive pour la mise en valeur des produits du terroir en explorant des pistes de réflexion pour dépasser la problématique de commercialisation. Assistance, rencontres avec des distributeurs nationaux et étrangers, conférences sur les produits du terroir sont au menu afin de booster une commercialisation qui reste problématique.
Notons que la filière des produits du terroir semble retrouver une vraie dynamique avec l'entrée en vigueur de la loi 25-06 relative aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques qui a permis la labellisation de plusieurs produits de terroir. Cette loi a permis également de réorganiser cette filière agricole tout en englobant tous les maillons de la chaîne de valeur, notamment le packaging et la commercialisation. Toutefois, si plusieurs produits du terroir ont été identifiés, répertoriés et même labellisés, le défi à relever reste la commercialisation de ces produits. L'objectif étant de promouvoir et d'assurer un développement inclusif des territoires dont les premiers bénéficiaires doivent être les populations locales, tout en essayant de valoriser et d'exploiter de manière durable les potentialités, les spécificités et les atouts naturels et culturels du territoire pour en faire un levier et un outil pérennes de développement local, tant sur le plan économique que social.
En effet, les agriculteurs de nos provinces sahariennes sont confrontées à trois défis : produire plus et mieux pour les marchés locaux, voire l'exportation tout en préservant une spécificité ancestrale d'une valeur inestimable ; promouvoir de nouveaux modèles agricoles, plus productifs mais aussi plus respectueux de la dimension sociale, de l'environnement et plus économes en eau et en énergie ; et enfin, transformer ces activités en facteur de croissance. Pour cela, la recherche et l'innovation sont les clés de la réussite.
Pour le moment, c'est la problématique de commercialisation qui inquiète. Une commercialisation de produits du terroir qui devrait s'appuyer sur ce que les territoires et les terroirs offrent de spécifique, d'unique, d'authentique, en termes de savoir-faire, de cultures, de patrimoine, de produits ou de paysages dans un Maroc qui plonge ses racines dans le désert du Sahara, lieu de savoir, d'art et de culture dont le patrimoine culturel « Hassani » est l'une des expressions les plus accomplies.


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