Hausse des sinistralités, réduction des résultats et baisse des ratios de fonds propres... Les banques marocaines subiraient les répercussions négatives de la crise sanitaire, en enregistrant une hausse des sinistralités, une réduction des résultats et une baisse de leurs ratios de fonds propres. C'est ce que déduit la Banque centrale de l'exercice de macro stress test mené sur la base de ses projections macroéconomiques de juin 2020, qui tableraient sur une contraction du PIB en 2020 de 5,2 % dans le cadre d'un scénario de reprise en «V». Cet exercice vise en effet de quantifier l'impact du choc économique induit par la pandémie Covid-19 sur la résilience des banques. «Couvrant les principales banques marocaines, le calcul de l'impact de la détérioration des conditions économiques a été effectué sur la base d'un nouveau dispositif de macro stress test mis en place par la Banque en 2019 avec l'assistance technique du FMI», explique Bank Al Maghrib. Tenant compte du scénario macroéconomique retenu en juin 202010, les résultats du macro stress font ressortir à cette date la capacité des banques à respecter les exigences réglementaires. Se référant aux conclusions tirées par Bank Al Maghrib, le choc pandémique devrait se solder par une baisse du ratio de fonds propres de base moyen des principales banques, de près de 110 points de base, passant de 10,3 % à 9,2 % entre 2019 et 2021». Rappelons que cet exercice de macro stress test ne prend pas en compte les éventuelles mesures qui seraient prises à l'avenir pour mitiger l'impact de la crise sur la solvabilité des banques qu'il s'agisse de mesures portant sur le renforcement des fonds propres ou sur l'optimisation des risques. «Compte tenu des incertitudes persistantes entourant les perspectives de maîtrise de la pandémie tant à l'échelle nationale qu'internationale, il est prévu de mener un autre macro stress test du secteur bancaire d'ici la fin de l'année, en tenant compte de l'évolution de la situation», peut-on conclure de Bank Al Maghrib.