Le CNDH monte au créneau Le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) alerte sur l'augmentation des cas de crimes relatifs à la traite d'êtres humains. En effet, sa présidente Amina Bouayach a tiré la sonnette d'alarme sur la situation actuelle qui rend impératif l'accélération de la mise en place d'une stratégie nationale de lutte contre ce crime. A l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d'êtres humains, l'institution nationale des droits de l'Homme a indiqué que les affaires liées au crime de traite des êtres humains sont passées de 17 affaires en 2017 à 80 en 2018 avant d'atteindre 151 en 2019. Durant les trois dernières années, 585 personnes ont été poursuivies en justice dans des affaires de traite des êtres humains, dont 144 femmes et 84 étrangers. Par ailleurs, le nombre de victimes s'élève à 719 personnes, 283 d'entre elles ont été victimes d'exploitation sexuelle et 58 ont été exploitées dans la mendicité. Les mandats de perquisition nationaux émis contre des suspects dans ces affaires se sont élevés à 137. Il en ressort également que 443 personnes ont été placées en détention provisoire dans ces affaires, indique le Conseil Nationale des Droits de l'Homme. Dans cette perspective, le gardien des droits de l'Homme rappelle que Maroc a renforcé sa législation nationale en promulguant la loi n °14-27 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, entrée en vigueur le 25 août 2016. Cette loi a défini le crime de traite des êtres humains en conformité avec la définition onusienne. Notons que la Commission nationale de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains est un mécanisme national de coordination des actions de lutte et de prévention de la traite des êtres humains. Il est composé de représentants de 14 secteurs gouvernementaux, de 6 institutions publiques (dont le Conseil national des droits de l'homme) et de représentants de la société civile. La commission a été installée le 23 mai 2019.