Nous sommes à Sidi Bennour, au niveau de la commune rurale Al Ghnadra, sur la RN n°1 donnant sur la route de Safi, non loin d'un dépôt de bonbonnes de gaz. Tôt le matin du lundi, 27 juillet 2020, le cadavre d'une femme a été découvert par quelques jeunes qui se rendaient à leurs emplois. L'un d'eux a alerté les gendarmes qui se sont dépêchés sur les lieux en compagnie de leurs collègues de la scène du crime. Lors du constat d'usage, les enquêteurs ont remarqué de graves blessures au niveau de la tête et du visage du cadavre. En fait, les limiers ont favorisé l'hypothèse du meurtre. Mais il fallait, d'abord, pour eux l'identifier. Avant de recourir à la science ils se sont adressés aux habitants de la région pour savoir si quelqu'un connaissait la défunte. Effectivement, ils l'ont facilement reconnue. Il s'agit d'une femme qui demeure au douar Ouled Ali El Farsi relevant de la commune rurale précitée, à savoir Al Ghnadra. Mendiante de son état, cette célibataire de quarante-huit ans se rendait quotidiennement à Khmiss Zemamra pour gagner sa vie. Mais, qui l'a tuée ? Les traces des empreintes digitales prélevées sur le cadavre et les enregistrements des vidéosurveillances installées dans les quatre coins du dépôt des bonbonnes de gaz ont permis, le même jour de la découverte du cadavre, d'identifier l'auteur du crime. Il s'agit d'un jeune homme de dix-huit ans, demeurant au douar El Menafra d'El Haddada et disposant d'une carriole à bord de laquelle il transportait les gens et les marchandises. Arrêté à Khmiss Zemamra et soumis aux interrogatoires, il a avoué avoir transporté la défunte pour la conduire à destination de son douar. Mais, à mi-chemin, il l'a obligée à lui céder. Pour l'empêcher de se plaindre auprès des gendarmes, il a pris une décision radicale, celle de la liquider. Effectivement il lui a asséné des coups de pierre au niveau de la tête. Après quoi, il a jeté son cadavre sur la route et continué son chemin comme si de rien n'était.