« Un retour au confinement est possible à l'instar d'autres pays du monde, en cas d'augmentation des cas de coronavirus, notant que le confinement se fera en fonction des provinces et régions connaissant une augmentation significative du nombre de cas ». La prévision est faite par le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet, dans une déclaration hebdomadaire sur la situation épidémiologique. Par l'occasion, il a rappelé que le Maroc occupe le deuxième rang en Afrique et le premier en Afrique du Nord en terme de nombre de tests de dépistages Covid-19 réalisés. « Jusqu'au 22 juillet, les laboratoires nationaux et équipes d'intervention rapide ont effectué quelque 130.700 tests de dépistage Covid-19, soit une moyenne journalière de près de 18.000 tests », précise-t-il. A ces chiffres s'ajoute le nombre total d'infection à la Covid-19 qui a atteint 17.962 cas au Maroc, soit 49,5 personnes pour 100.000, mettant en avant le taux de guérison de 87%. « Le nombre des cas enregistrés au cours des six dernières semaines reste égal au nombre de cas enregistrés au cours des trois mois et demi précédant la levée du confinement », ajoute-t-il. Sur le plan national, les « zones rouges », regroupent, selon M. Mrabet, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (particulièrement Tanger, Assilah, Fahs-Anjra et Tétouan), Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, quelques provinces orientales en plus de la région de Dakhla-Oued Dahab. Quant au taux de reproduction, il a actuellement atteint 1,11, après avoir connu une baisse considérable. « Concernant l'utilisation de l'air conditionné, le responsable a relevé que son utilisation en famille, à la maison ou en voiture ne cause aucun souci, notant qu'il n'est cependant pas recommandé d'utiliser la climatisation sur les lieux de travail », enchaîne-t-il. Abordant les recommandations de la commission scientifique et technique consultative, réunie à la demande du ministre de la Santé, il a rappelé que la commission estime qu'une augmentation des cas d'infection à l'issue de Aid Al Adha est très probable, comme cela a déjà été remarqué à la suite d'Aid El Fitr.