Pour lutter contre le surpoids, la Fédération marocaine du diabète recommande un régime alimentaire comme celui suivi par les Marocains lors du début du 20ème siècle. C'était le mercredi dernier lors d'un atelier à Casablanca. Pour perdre du poids, il faut suivre le régime alimentaire des Marocains du début du 20ème siècle. Telle est la conclusion d'un atelier organisé, mercredi dernier, à Casablanca, par la Fédération marocaine du diabète. Cet atelier a été également l'occasion de faire le point sur les actualités thérapeutiques en matière de surpoids et d'obésité, au Maroc et dans le monde. En fait, les questions et les complications médicales relatives au surpoids restent toujours d'actualité. Elles sont les principales causes de pathologies chroniques graves telles que le diabète, l'hypertension, les cancers, l'hémiplégie et l'infarctus. « Le surpoids et l'obésité, non pris en charge à temps, coûtent beaucoup plus au patient, car en ignorant ces problèmes il développe des maladies chroniques qui changent radicalement sa qualité de vie, d'où notre devoir civique de sensibiliser la population en reprenant le vieil adage : mieux vaut prévenir que guérir », a noté le président de la Fédération marocaine du diabète lors de cet atelier. Une récente étude menée en 2001, par le Centre hospitalier universitaire Ibno Sina à Rabat, montre que la prévalence de l'affection en diabète tourne autour de 6,6 % pour les personnes âgées de plus de 20 ans et dépasse même les 10 % pour les tranches d'âge de plus de 50 ans. Cette étude a même évalué le nombre des diabétiques à un million et demi de personnes. Quant au dépistage, le diagnostic du diabète se fait, dans 50 % des cas, lors de la manifestation de symptômes évocateurs. Et pour 25 % des cas de diabétiques, le dépistage ne se fait malheureusement qu'à l'occasion de l'apparition des complications métaboliques, cardiovasculaires et dégénératives. S'agissant de la prévalence de la surcharge pondérale selon le sexe, les femmes sont les plus exposées. Dans une enquête épidémiologique menée par le ministère de la Santé dans les années 98/99, la prévalence de la surcharge pondérale a été de 51,4 % chez les femmes et de 33,7 % chez les hommes. Pour l'hypertension, la prévalence est de 22 % chez les femmes et de 8 % chez les hommes. Pour lutter donc contre le surpoids, l'atelier a pris fin par la recommandation de cinq règles appelées « régime des Marocains du début du siècle ». Premièrement, il faut manger dès le réveil et toutes les deux heures, dans trois repas principaux et trois encas. Deuxièmement, la consommation des sucres lents (pâtes, riz, semoule…) et des légumes doit se faire au début des repas. Troisièmement, il ne faut jamais prendre en début de repas des produits sucrés ou même des boissons dites « light ». En quatrième lieu, « le régime des Marocains du début du siècle » recommande de ne jamais commencer un repas avec des produits contenant de l'alcool tels la vinaigrette, les cornichons, la moutarde…Et enfin, ce régime invite les personnes souffrant de surpoids de « vivre comme au début du siècle. C'est-à-dire, ne consommer que très peu de sucre (1kg/an), de graisse ainsi que de viande (environ trois fois par semaine) ».