Des organisations syndicales ont appelé, mercredi à Rabat, le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour la préservation d'emplois menacés de suppression dans le cadre de la propagation de la pandémie du coronavirus. Lors de l'ouverture de la première réunion du dialogue social tripartite relative aux mesures d'allègement de l'état d'urgence sanitaire et la relance de l'activité économique, ces syndicats ont indiqué que la pandémie mondiale de la Covid-19 entraîne de nombreuses répercussions sociales dont l'éventualité de la disparition de plusieurs emplois, métiers et opportunités d'emploi surtout avec l'émergence de la digitalisation qui est désormais devenue fortement présente. Dans une déclaration à la presse, Khadija Zoumi, membre du bureau exécutif de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a estimé que le Maroc fait face actuellement à une nouvelle étape marquée par de nouvelles répercussions, nouveaux métiers et nouvelles contraintes, faisant observer que cette rencontre vise à discuter des moyens de préserver les opportunités d'emploi dans un contexte marqué par la propagation de la Covid-19. Elle a appelé, dans ce même contexte, à la mise en place d'un comité de veille sociale qui devrait protéger l'employé marocain face à l'émergence de catastrophes telles que la pandémie du coronavirus. Le secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT), Khalid Houir Alami, a, pour sa part, indiqué que parmi les propositions les plus importantes formulées par la CDT figure la création d'un Comité de veille sociale, considérant que le fait de travailler sur la situation sociale constitue une priorité, en particulier en ce qui concerne les aspects qui ont eu des répercussions comme le fait de «ne pas déclarer un certain nombre d'employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et ne pas s'engager à appeler l'ensemble des travailleurs à reprendre leur emploi après un arrêt temporaire d'activités pendant le confinement sanitaire instauré par les autorités publiques, ce qui menace d'augmenter le taux de chômage et de créer des tensions sociales, a-t-il dit. Ainsi, Noureddine Soulaik, membre du secrétariat national de l'Union marocaine du travail (UMT), a estimé qu'il est important d'écouter les propositions des trois parties du dialogue tripartite, surtout après la hausse des cas Covid-19 quelques jours après l'annonce de l'allègement des mesures de confinement. Pour sa part, le président de la commission sociale de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Hicham Zouanat, a qualifié la réunion de «tentative proactive» visant à atténuer les répercussions de la crise et préserver l'emploi.