Potentialités touristiques de Casablanca-Settat Le tourisme a été le premier secteur à pâtir de la crise et probablement le dernier à se relever. Néanmoins, les professionnels ne ménagent aucun effort, proposant des pistes de relance et des créneaux touristiques non encore exploités. C'est le cas de la région Casablanca-Settat qui a réuni à distance il y a quelques jours un panel de professionnels représentatif des acteurs touristiques de la région afin d'évaluer entre autres l'impact de la Covid-19 sur le secteur, les actions entreprises pour la sauvegarde de l'outil de travail, les actions en cours pour la relance post-état d'urgence ainsi que les perspectives et les propositions pour le développement régional post-Covid-19. Business : La région concentre 72% de l'activité touristique A elle seule, Casablanca-Settat concentre 72% de l'activité du tourisme d'affaires constituant ainsi la première destination de ce créneau au Maroc. C'est également la 1ère destination de tourisme médical, la 1ère destination du tourisme de shopping, la 1ère destination du tourisme des salons et expositions et la 1ère destination traditionnelle du tourisme de croisière. Cette région reçoit 1,5 million de touristes hors croisières générant ainsi 2,5 millions de nuitées. Globalement, Casablanca-Settat dispose d'une capacité de plus de 28.000 lits hôteliers classés. Pour les professionnels, l'importance de ce secteur se caractérise par sa transversalité. Il concourt au dynamisme des autres secteurs économiques (bâtiment, transport, agro-industrie, ou encore textile). Conjoncture : Zéro recette pendant prèsde 3 mois Dans ce contexte de crise, les représentants des divers métiers du tourisme (hôtellerie, agences de voyages, agences réceptives de séminaires et de congrès, restaurateurs, transporteurs touristiques ou de voitures) ont confirmé que leurs secteurs respectifs vivent la plus grande crise de leur histoire puisqu'ils sont en arrêt d'activité quasi totale depuis mi-mars (92% pour l'hôtellerie et 98 à 100% pour les autres métiers). Les 32 unités hôtelières le sont dans le cadre de la contribution citoyenne spontanée et gracieuse dans le cadre de l'hébergement du personnel médical ou des patients en convalescence dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19. Parallèlement, ils dévoilent qu'aucune recette n'a été générée et les règlements des services rendus avant la crise sont très difficilement renouvelables dans cette conjoncture aussi bien au niveau du Maroc que de l'étranger. Sur le plan des ressources humaines, le personnel de plus de 85% des établissements en arrêt de travail est sous régime des indemnités CNSS depuis le mois d'avril et jusqu'à fin juin. Durant cette période, il a été procédé à la formation en ligne pour certaines catégories du personnel. Par ailleurs, la loi 30-20, votée en mai 2020, a permis aux entreprises touristiques d'établir des avoirs pour service identique ultérieur, au lieu du remboursement des clients dont les prestations n'ont pu être fournies, et ce, en vue de ne pas assécher leur trésorerie et éviter les faillites. Relance progressive mais timide en juillet Afin d'assurer la relance en juillet, toutes les entreprises se mobilisent pour se conformer aux dispositions imposées par le protocole sanitaire qui entrera en vigueur fin juin. Cette reprise s'appuiera sur la demande du marché touristique domestique pour la période juillet-août et une campagne promotionnelle est en cours de préparation dans le cadre du partenariat entre ONMT et CRT.