Une ONG a vigoureusement dénoncé, lundi à Genève devant la Commission des Droits de l'homme des Nations Unies, "les atrocités" et " violations barbares" commises par le "polisario" dans les camps de Tindouf, appelant la Communauté internationale à oeuvrer à la libération des 408 marocains détenus dans ces camps et à lever le carcan autour des populations qui y vivent. Intervenant devant la 61ème session de la Commission, au nom de l'ONG "Internationale démocrate du centre" (IDC), M. Aamar Cheikh a dénoncé d'emblée les pratiques inhumaines du "polisario" qui, a-t-il affirmé, "continue de bafouer les Droits de l'homme les plus élémentaires reconnus par la Communauté internationale". A ce jour, a rappelé le délégué de l'ONG, 408 détenus marocains "continuent, depuis plus d'un quart de siècle, de subir des atrocités et sévices indescriptibles". "Objets des violations barbares et exploités comme main d'oeuvre esclave", les détenus, a-t-il fait observer, continuent à être assujettis à ce traitement "malgré le cessez-le-feu vieux de quatorze ans et les appels solennels de toutes les instances internationales, demandant leur libération sans délais et sans conditions". Pour leur part, les enfants (sahraouis), a rappelé le délégué, sont déportés à Cuba, sous prétexte de continuer les études, mais les raisons inavouées de cette politique résident dans la volonté manifeste des dirigeants du "polisario" de les soumettre à un endoctrinement idéologique. "Actuellement, des centaines d'enfants sont séparés de leurs parents par l'entremise de cette politique", a-t-il souligné. Face à cette situation "inhumaine et intolérable", le délégué de l'IDC a réitéré l'appel adressé "au Secrétaire Général de l'ONU, aux organisations intergouvernementales, et particulièrement le HCR, le CICR et le Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'homme, ainsi qu'aux ONG internationales", de "mener des enquêtes dans ces camps, en toute liberté pour élaborer un recensement de la population dans les camps et évaluer leurs besoins". Le délégué de l'IDC a demandé, en conclusion, "la libération immédiate et sans conditions des 408 détenus qui meurent à petit feu dans les camps du polisario à Tindouf", "l'intervention de la Communauté internationale pour protéger les droits des femmes et des enfants et mettre fin à la politique d'endoctrinement des enfants" et " l'intervention des instances internationales pour permettre aux populations des camps de Tindouf de bénéficier du Droit à la libre circulation".