Le gouvernement espagnol a décidé de régulariser la situation de dix-sept imams de la région de la Catalogne, dont 12 ont déjà obtenu la carte de résidence, a appris lundi la MAP auprès du Conseil islamique de la Catalogne. Cette mesure, prise dans le cadre d'un accord entre le gouvernement central, le Conseil islamique de la Catalogne et la Generalitat, le gouvernement autonome catalan, vise à encourager l'intégration de la communauté immigrée de confession musulmane. "L'actuel gouvernement espagnol est conscient de l'importance du rôle que peuvent jouer les imams dans la sensibilisation et l'éducation des membres de la communauté immigrée de confession islamique", a déclaré à la MAP le secrétaire général du Conseil islamique de la Catalogne, Hassan Halhoul. Pour M. Halhoul, les leaders de la communauté musulmane "cherchent à gagner la confiance du gouvernement et à montrer que l'Islam n'est pas une religion de violence et d'intolérance comme d'aucuns la présentent". Il s'est félicité de cette mesure qui permettra à ces imams, dont la majorité résident en Espagne "sans papiers" depuis plus de trois ans, de se sentir en stabilité et de continuer à vivre en Espagne en toute légalité. Sur les 17 imams régularisés, quinze sont de nationalité marocaine, un Pakistanais et un Egyptien. Les dossiers de cinq parmi eux sont en cours de régularisation. Le Conseil islamique de la Catalogne, est une association à but non lucratif, créée en juin 2000, dans l'objectif de soutenir les mosquées et les oratoires, et de faciliter le dialogue entre les autorités catalanes et la communauté musulmane. Le Conseil organise plusieurs activités culturelles et éducatives (enseignement de la langue arabe et du Coran), visant à la fois l'enracinement de la culture islamique chez les jeunes de la communauté musulmane et l'encouragement de la participation de cette communauté à la vie sociale. Le Conseil islamique de la Catalogne compte actuellement 74 oratoires sur les 148 qui existent dans la région. Les imams membres du Conseil doivent être titulaires d'un diplôme attestant qu'ils ont suivi des études religieuses, délivré par le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques ou par un établissement d'enseignement religieux.