Nous sommes au quartier Tabadlite situé à la commune rurale Takrakra, à Azrou. Un jeune homme qui vient de sortir de chez lui, ce jeudi 4 juin, se plante à sa place, non loin d'un champ, quand il remarque le cadavre d'un jeune homme. Passé l'effet de surprise, il alerte les gendarmes. Aussitôt, les éléments de la gendarmerie royale d'Azrou se dépêchent sur les lieux. Le constat d'usage qu'ils entament leur permet de remarquer que le cadavre présente plusieurs blessures, notamment au niveau du visage et des mains. Ils en déduisent que la victime aurait manifesté une résistance farouche lors d'une bagarre à l'arme blanche ou d'une agression. De même, le sang coagulé laisse penser que sa mort remonte au moins à trois ou quatre heures. De plus, l'odeur de l'alcool, encore très forte, qui provient de sa bouche, prouve qu'il était en état d'ivresse. Qui est-il ? Quelques habitants du quartier l'ont reconnu. Il s'agit d'un journalier, la trentaine, qui travaille dans les chantiers de construction. Les témoignages recueillis par les limiers ont révélé aux enquêteurs que la victime était en compagnie de quatre jeunes hommes, également journaliers. Qui sont-ils ? Les investigations ont permis aux enquêteurs de les identifier et les arrêter. Soumis aux interrogatoires, ils ont affirmé qu'ils se soûlaient quand un malentendu a éclaté entre la victime et l'un d'eux. Traité de bâtard, le mis en cause est sorti de ses gonds et a asséné plusieurs coups à la victime. Sous l'effet de l'alcool, leurs trois camarades ne sont pas intervenus, ni pour les arrêter, ni pour sauver leur camarade gravement blessé, ni pour alerter les gendarmes et la protection civile. Au contraire, ils sont rentrés chez eux comme si de rien n'était. Dimanche dernier, l'auteur du crime et ses trois amis ont été traduits devant le parquet général près la Cour d'appel de Meknès.