Le festival «Timitar, signes et culture» tient sa deuxième édition. Prévu du 2 au 9 juillet 2005 à Agadir, ce deuxième rendez-vous, qui s'ouvrira sur de nouveaux talents musicaux aussi bien locaux qu'étrangers, a tout les atouts en main pour être une réussite. Et de deux pour le festival «Timitar, signes et culture». La deuxième édition de cet événement musical aura lieu cet été du 2 au 9 juillet à Agadir. Comme à l'accoutumée, les concerts de musique investiront trois sites principaux. Ces espaces ne sont autres que la place El-Amal, la place Bijaouane ainsi que le théâtre de verdure. Après avoir invité l'année dernière le chanteur et militant algérien, Idir, vivement acclamé par la foule, les organisateurs récidivent cette année en misant gros encore une fois, sur d'autres artistes. En effet, les festivaliers auront l'occasion d'assister à un menu très diversifié avec le passage de grands noms de l'univers musical international. Ainsi, cette année, les organisateurs vont inviter des musiciens berbères très appréciés par les habitants de la région d'Agadir. Ces musiciens qui participeront cette année ont chacun leur spécificité. Mais ils ont cependant une seule chose en commun, c'est qu'ils enflamment les foules. Ainsi, au programme il y aura les célèbres Oudadden, qui ont clôturé l'édition précédente, le maestro Moha Oulhoucine Achibane, la Raissa Tachenouite, Nass el-Ghiwane, et Najat Aâtabou. Du côté des artistes et des groupes étrangers, il y aura la présence d'Alpha Blondy, Faudel, un roi de la salsa, Raul Paz, Tarek Nasser ainsi que les tambours de Brazza pour ne citer que ceux-là. Mais la vraie nouveauté de ce festival consiste dans le fait que les organisateurs veulent le transformer en un véritable promoteur de projets culturels et d'échange avec les artistes d'autres univers. «Nous ne voulons pas que ce festival soit un simple divertissement, mais nous voulons aller plus loin en favorisant la création de projets et l'enregistrement de CD pour les musiciens» déclare Brahim el-Mazned, le directeur artistique du festival. Dans le même sens, ce dernier affirme : «Nous avons co-produit un projet de création d'un CD commun entre 3 musiciens marocains et quatre autres espagnols». Concernant les noms marocains, il s'agit de Driss el-Maloumi, Houssein Bakir, et Rachid Zeroual. Du côté espagnol, il y a Xavier Maureta, Albert Bover, Llibert Fortuny ainsi que Raymond Ferrer. Ce CD est en cours d'enregistrement et sera prêt dans un mois. Les organisateurs prévoient même ,à sa sortie, de le présenter en exclusivité à la presse. Cette expérience qui a lié des artistes marocains et espagnols, n'est pas le seul projet du comité d'organisation du festival. Ce dernier vise à transformer cet événement en un véritable terrain propice à la création de projets. Une fusion entre le jazz, la musique gnaouie et le hip-hop est aussi envisageable. «On travaille actuellement sur un atelier de rap/ hip-hop avec trois jeunes marocains installés à Montpellier» a indiqué Brahem el-Mazned. Faire rencontrer des genres musicaux a pour but de créer une sorte de fusion musicale bien travaillée et non pas uniquement de distraire. «On aurait pu par exemple faire confronter des styles musicaux avec des improvisations «on live», mais nous préférons plutôt donner naissance à des fusions plus approfondies et mieux travaillées pour les mettre en valeur» explique le directeur artistique. Plus qu'une fusion, c'est un vrai réseau musical et culturel que les organisateurs veulent installer. Une façon pour que Timitar ne se limite pas en une simple manifestation estivale et festive. L'objectif est d'après les organisateurs de promouvoir la production culturelle et la promouvoir.