Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, se rendra au Maroc le 2 décembre prochain dans le cadre d'une tournée maghrébine qui le mènera en Tunisie et en Algérie. À Rabat comme à Alger, la question du Sahara marocain sera à l'ordre du jour des rencontres que Powell aura avec les responsables des deux pays. Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, effectuera, les 2 et 3 décembre, une tournée dans les pays du Maghreb. Le responsable américain est attendu le 2 décembre à Tunis, première étape de son périple maghrébin, avant de se rendre le même jour en début d'après-midi au Maroc où il devrait passer la nuit avant de se rendre le 3 décembre à Alger. Au cours de sa tournée, le chef de la diplomatie américaine discutera de la "guerre contre le terrorisme", de l'Irak, du Proche-Orient, de la promotion de réformes politiques et économiques dans le cadre du projet américain visant à apporter des changements dans la région initié que par le président George Bush, ainsi de questions d'intérêt bilatéral entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb. Au Maghreb, la visite du secrétaire d'Etat américain sera notamment consacrée à la situation dans la région notamment dans le domaine de la sécurité à la lumière des nouvelle menaces terroristes. La sécurité régionale sera donc à l'ordre du jour des pourparlers de Powell avec ses homologues maghrébins; ils se pencheront sur l'engagement des pays du Maghreb dans la lutte internationale contre le terrorisme. Outre ce volet, le responsable américain devra aborder la question du Sahara marocain. Un dossier qui constitue la principale préoccupation de l'administration américaine dans la région puisqu'il freine la réalisation de sa vision pour le Maghreb. Rappelons que les Etats-Unis cherchent à ériger le Maghreb comme un partenaire américain dans les domaines politique, économique et sécuritaire. Washington espère aussi faire des pays maghrébins son tremplin vers une meilleure implantation en Afrique ce qui lui permettrait de concurrencer l'Europe dans un continent considéré comme un domaine réservé aux intérêts européens. Rappelons que le Maroc et les Etats-Unis ont toujours eu des relations privilégiées qui sont sur le point d'être couronnées par la conclusion d'un accord de libre-échange entre les deux gouvernements, le premier du genre en passe d'être conclu avec un pays du continent africain. Avec Alger, les Américains comptent renforcer leur coopération sécuritaire. L'Algérie étant un pays où prospèrent depuis des années les groupes terroristes salafistes dont le mouvement s'exporte dans la région et va au-delà des frontières algériennes et même maghrébines pour atteindre les pays européens et les Etats subsahariens. Washington espère donc renforcer sa coopération sécuritaire avec Alger allant même jusqu'à installer une base militaire dans le sud algérien afin de pouvoir combattre les adeptes de Ben Laden qui sont en train de faire de l'Algérie leur nouvelle arrière-base. La tournée de Colin Powell intervient à la veille du sommet "5 + 5" des chefs d'Etat et de gouvernement euroméditerranéens (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, Espagne, France, Italie, Portugal, Malte) qui aura lieu en Tunisie, les 3 et 4 décembre. Par ailleurs, le responsable américain compte se rendre, après son séjour au Maghreb, à Bruxelles où il doit participer à une réunion ministérielle de l'OTAN prévue pour le 4 décembre. Enfin, il est fort probable que la tournée maghrébine du secrétaire d'Etat américain soit l'occasion pour l'administration américaine de pousser dans le sens d'un dialogue entre Rabat et Alger sur la question du Sahara marocain, la seule voie logique pour une solution à ce conflit artificiel.