Alors que plus de 36.000 personnes ont été interpellées pour violation de l'état d'urgence sanitaire Le confinement entraîne une forte baisse des crimes et des délits. Les affaires de criminalité durant la période de l'état d'urgence sanitaire ont chuté de 20% au mois de mars 2020 par rapport à la même période de l'année 2019, soit 10.867 affaires de moins. C'est ce qui ressort des indices de la criminalité de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) publiés sur sa page Facebook et son compte Twitter. Les affaires de vol à l'arraché ont régressé de 24%, alors que les crimes économiques et financiers ont baissé de 23% et ce, malgré l'avènement de nouveaux types d'actes criminels tels l'escroquerie pour la collecte de dons, la spéculation sur les prix des masques de protection et la fabrication de produits contrefaits de désinfection, souligne la DGSN. Les crimes liés à la violence ont également enregistré un net recul, soit -67% pour les homicides et -175% pour les tentatives d'homicide. Il en va de même pour les coups et blessures ayant entraîné la mort qui ont connu une baisse spectaculaire de 250%. Quant aux crimes liés au vol sous la menace d'arme blanche, ils ont baissé de 52%. En baisse également, les vols qualifiés (-28%) et les agressions sexuelles (-41%). 2.686 interpellations en 24h Les opérations sécuritaires menées pour imposer l'état d'urgence sanitaire ont permis l'interpellation, au cours des dernières 24h, de 2.686 personnes. 1.532 d'entre elles ont été placées en garde à vue à la disposition des enquêtes préliminaires ordonnées par les parquets compétents, alors que les autres ont été soumises aux procédures d'investigation, de pointage et de vérification d'identité. Dans un communiqué, la DGSN précise que depuis la déclaration de l'état d'urgence sanitaire, il a été procédé à l'interpellation d'un total de 36.048 personnes au niveau de l'ensemble des villes du Royaume, dont 19.368 ont été déférées devant les parquets compétents après la procédure de la garde à vue. Ces interpellations se répartissent selon les préfectures de police et la sûreté régionale et provinciale comme suit: préfecture de police de Casablanca (5.213), préfecture de police de Rabat (4.741), préfecture de police de Kénitra (4.128), préfecture de police d'Oujda (3.462), préfecture de police de Marrakech (3.249), préfecture de police d'Agadir (2.840), sûreté provinciale de Salé (2.425), préfecture de police de Meknès (1.517), préfecture de police de Beni Mellal (1.356), préfecture de police de Fès (1.168), sûreté provinciale d'El Jadida (895), préfecture de police de Tanger (851), préfecture de police de Tétouan (839), préfecture de police de Settat (769), sûreté provinciale de Ouarzazate (738), préfecture de police de Laâyoune (560), sûreté provinciale d'Errachidia (522), sûreté provinciale de Safi (334), sûreté régionale de Taza (297) et sûreté régionale d'Al Hoceima (144).