La présentation du rapport des travaux de la commission consultative chargée de la révision de la Moudawana serait imminente, affirment des sources informées. La présentation du rapport des travaux de la commission consultative chargée de la révision de la Moudawana serait imminente, affirment des sources informées. Une information qui ne pourrait que réjouir tous les défenseurs de la démocratie et de la modernité. Car, tant attendue, la révision du Code de statut personnel a toujours été considérée comme une étape incontournable dans notre marche vers le développement. Une marche qui ne peut se faire qu'à deux : hommes et femmes ensemble et dans une même cadence. D'ailleurs, c'est pour que leurs pas soient cadencés, que la révision de la Moudawana s'impose. Certes, les textes de loi régissant le domaine de la Famille ont été révisés à deux reprises, en 1958 et en 1993, mais, ces deux révisions étaient marquées par leur temps et les circonstances qui ont entouré leur confection. Ces textes ont donc été à l'image de l'étape historique que le Maroc vivait. Ainsi, en 1958, le Maroc venait juste d'accéder à l'indépendance et passait d'une société traditionnelle à une société moderne Il devait donc de se doter d'un système judiciaire dans le domaine du statut personnel qui soit adapté à son aspiration. Ce fut donc le premier texte de la fameuse Moudawana. En 1993, le Maroc avait connu la naissance de la première revendication organisée de la réforme de ce texte. Feu SM Hassan II créa la première commission chargée d'élaborer un nouveau code de statut personnel. Ce fut la Moudawana de 1993. Aujourd'hui, dix ans plus tard, le Maroc s'apprête à franchir un pas de géant sur la voie de la modernité en se dotant d'une Moudawana conforme tant aux valeurs islamiques auxquelles s'attache notre pays, qu'aux valeurs des droits de la Femme et de l'enfant, telles qu'universellement reconnues. Deux principes que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé les membres de la commission consultative chargée de la révision de la Moudawana à respecter. En nommant Mohamed Boucetta à la tête de cette commission, le Souverain avait exhorté ses membres "à redoubler d'efforts et d'Ijtihad pour faire en sorte que le projet du nouveau code de la famille reflète dans ses dispositions, l'attachement Royal à l'égalité, l'équité et l'entraide qui doivent régner au sein de la famille, en parfaite conformité avec les desseins de notre religion musulmane généreuse et tolérante et l'engagement constitutionnel du Royaume en faveur des droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus". Le Souverain avait donc mis l'accent sur l'Ijtihad. Un exercice jurisprudentiel très important que les érudits de la théologie musulmane utilisent à chaque fois qu'il y a nécessité d'adapter un texte religieux aux exigences de l'époque. Conscients du fait que l'équité et l'égalité forment l'essence même de l'islam et que la nation musulmane est "la nation du juste milieu", ces ulémas considèrent que tout texte qui n'est pas conforme à ces deux principes est à réviser. C'est le cas de la Moudawana qui s'apprête dans les prochains jours à se conformer à ces principes.