Les collectifs des immigrés en Espagne durcissent leur mouvement de protestation pour obtenir du gouvernement une plus grande flexibilité dans l'application du processus de normalisation des travailleurs étrangers "sans-papiers" qui prendra fin le 7 mai prochain. A l'approche de la date fatidique, les immigrés ne disposant pas de résidence, dont des milliers se trouvent dans l'incapacité de produire les documents requis pour la régularisation (certificat de résidence délivré par la municipalité et contrat de travail), ont multiplié manifestations et sit-in dans les lieux publics pour attirer l'attention des autorités sur "l'impasse dans laquelle se trouvent des milliers de sans-papiers". "A un mois de la fin du processus de normalisation, aucune amélioration dans le déroulement du processus de régularisation n'est perceptible et nous espérons que le gouvernement prendra en considération nos revendications quant à une application plus flexible du décret d'exécution de la loi sur les étrangers", a déclaré à la MAP le président de l'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME), Mustapha Lamrabet. Plusieurs villes espagnoles ont vécu ces derniers jours au rythme des marches de protestation de centaines de "sans papiers" qui dénoncent l'atermoiement de certaines municipalités à délivrer des certificats de recensement à des immigrés qui pourtant résident dans ces municipalités depuis plusieurs mois, réclamant des voies de recours. Les dernières manifestations en date ont été organisées samedi dernier dans les villes de Madrid, Barcelone, Valence, Murcie, Malaga, Almeria et la Corogne où des centaines d'immigrés ont réclamé la révision des conditions fixées par le décret d'application de la loi sur les étrangers pour la normalisation des "sans papiers".