Chefs d'entreprises, textiliens, diplômés d'universités françaises. Ces dénominateurs sont propres aux profils des candidats à la présidence de l'organisation patronale la CGEM. Parcours. La course pour la présidence de la CGEM sera rude entre le binôme Adnane Debbagh et Ahmed Chami. Le troisième candidat, Mourad Belmaâchi, semble avoir très peu de chance de se faire élire compte tenu des séquelles de son initiative de scission de la confédération pour la création du Mouvement économique du Maroc (Medum). Les trois principaux protagonistes des élections, prévues pour le 20 juin prochain, se prévalent d'une légitimité de création d'entreprises. Ils sont tous des managers de sociétés opérant principalement dans le domaine du textile. Historiquement, ce secteur était une pépinière privilégiée pour fournir les dirigeants de l'organisation patronale depuis sa création en 1947 (Cf. rubrique histoire du site de la confédération : www.cgem.ma). Le président sortant, Ahmed Chami, est âgé de 65 ans. Après l'obtention, en 1961, d'un diplôme de l'Ecole des ponts et chaussées de Paris, il a intégré l'administration pour occuper différents postes au ministère des Travaux publics. Sa migration vers le privé remonte à 1976, date de sa démission de l'administration et de sa participation dans le lancement de diverses entreprises. Son portefeuille d'entreprises comprend des sociétés actives dans le textile et la céramique (Facemag). Sa fierté en tant que manager reste, sans conteste, le développement du cabinet d'études de travaux publics, « Ingema », spécialisé dans l'ingénierie des barrages dont il assure la présidence. Son concurrent potentiel, Adnane Debbagh, argumente la compétitivité de sa candidature par son jeune âge. Agé de 44 ans, cet Usfpéiste a fait ses études universitaires à la Faculté de droit et des sciences économiques à Casablanca avant de les poursuivre à l'hexagone. Lors de son séjour à Grenoble, il a pu consolider sa formation économique en obtenant deux diplômes de troisième cycle en économie et en droit. Sur le volet de la création d'entreprises, sa première expérience remonte à 1990, après son entrée de la France il a créé Donnalisa. Sept ans après, il consolide son positionnement dans le secteur avec une deuxième entreprise, Dmatex. Dans une perspective de diversification, ce vice-président de la CGEM et fondateur de la Fédération de la PME-PMI, a lancé en 2001 une entreprise spécialisée dans les installations électriques moyenne et haute tensions. Quant au troisième candidat à la course à la présidence du patronat, il a fait son entrée l'univers de l'entrepreneuriat très jeune, automatiquement après l'obtention de son baccalauréat. En effet, Belmâachi, âgé de 37 ans, s'est investi dans le textile, l'hôtellerie et l'importation des produits dentaires. A rappeler que le corps électoral qui prendra part à ces élections est de l'ordre de 1.300 entreprises et associations sur un total de 2.000.