Le marché de l'automobile a fait bien du chemin depuis les années 90, quand l'essentiel du parc était constitué de voitures d'occasion. Trois mesures se sont avérées fondamentales pour la reprise du secteur. De 90.000 voitures d'occasion importées en 1995 à 14.000 en 2001. c'est dire que le marché de l'automobile a fait bien du chemin depuis les années 90, où le seul commerce florissant en la matière était celui des voitures d'occasion, apport des MRE de pays comme l'Italie ou l'Allemagne. Le secteur automobile proprement dit est sinistré à l'époque. En 1995, les voitures d'occasion atteignent la hauteur de 100.000 véhicules par année. Les ventes de voitures neuves ne dépassent pas plus de 10.000. Une restructuration s'impose. Engagée par Driss Jettou, alors ministre du Commerce et de l'Industrie, elle s'articule autour du lancement de l'appel d'offres pour la voiture économique, l'abaissement des droits de douane sur les voitures neuves et la maîtrise des importations des véhicules d'occasion. Moyen : une application stricte des textes en vigueur et une reprise des taux d'abattement. Ces derniers sont plafonnés à 50 % au lieu de 80% auparavant. Trois mesures qui se sont avérées fondamentales pour la reprise du secteur. Somaca fabriquait plusieurs modèles pour le compte de quatre marques, une organisation peu propice à la production en série. Aujourd'hui, elle produit 18.000 à 20.000 véhicules utilitaires légers (VUL) et voitures économiques (VE). Parallèlement, le marché est alimenté par la voiture importée montée grâce à la présence de près de 25 marques. Bref, la VE a permis le décollage de la sous-traitance. Les mesures d'assainissement ont porté leur fruit puisque l'on est passé de 90.000 voitures d'occasion importées en 1995 à 14.000 en 2001. d'autre part, le marché de la voiture d'occasion locale commence à se dynamiser. Le premier showroom de véhicules d'occasion vient d'ouvrir ses portes par Master Auto. Au cours des deux prochaines années, d'autres structures spécialisées dans la reprise et la vente du véhicule d'occasion verront le jour. Les constructeurs eux-mêmes pourraient se positionner sur ce créneau. Autour de Somaca s'est constitué un complexe industriel composé d'équipementiers. L'effort d'assainissement engagé a pour effet de drainer d'avantage ces derniers qui, eux, ne sont pas liés par le système d'intégration/compensation. Le Japonais Yasaki et l'Allemand Volkswagen ainsi que d'autres opérateurs américains sont entrés dans le marché marocain. Une période transitoire qui a permis de créer un tissu industriel qui devrait perdurer au-delà de 2010-2012. Les négociations relatives à la reconduction de la convention conclue entre l'Etat et le constructeur Fiat se poursuivent. Elles sont également engagées entre l'administration et Peugeot ainsi qu'avec Renault. Ce dernier a prévu la sortie d'une voiture économique, portant la marque «Dacia» en 2005 au Maroc. Parallèlement, le processus de démantèlement douanier continue conformément au programme prévu. Il se situe actuellement à 30% pour des véhicules de 3 ans et plus. A la fin de 2003, il devrait être rabaissé à 25% pour des véhicules de 2 ans et plus.