Le CNOA a fait part des difficultés dont souffrent les architectes marocains, dont celles inhérentes à l'application du décret des marchés publics censé donner un accès équitable à la commande publique. Se remémorer les principales orientations profondes présentes dans le discours de Feu SM Hassan II destiné aux architectes le 14 janvier 1986 et du message royal de SM Mohammed VI adressé aux professionnels et inventorier les acquis et anticiper des solutions futures qui permettraient de relever les défis liés aux impératifs de la durabilité et l'efficacité énergétique. Ce sont parmi les objectifs majeurs du troisième festival de l'architecture, dont l'inauguration des travaux a été présidée, mardi 14 janvier, à Tanger, par le chef de gouvernement, Saâd Dine El Otmani. «L'intérêt particulier qu'accorde SM le Roi Mohammed VI à la profession illustre l'importance du rôle joué par les architectes non seulement au niveau urbanistique, mais aussi civilisationnel, humain et social», a-t-il affirmé, tout en encourageant le recours à un dialogue entre les professionnels et le gouvernement pour pouvoir apporter les réponses aux propositions évoquées lors de cet événement, afin d'aider à développer et à promouvoir l'architecture. Organisé par le ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville et le conseil national de l'Ordre des architectes (CNOA), ce troisième festival, qui se poursuit jusqu'au 18 janvier, coïncide avec la 34ème journée nationale de l'architecte ayant lieu, cette année, sous le thème «Le patrimoine architectural, levier du développement territorial». Dans ce cadre et grâce à la volonté royale, le Maroc a connu «la mise en place d'un premier programme pour la réhabilitation et le renforcement du tissu historique avec une enveloppe budgétaire globale dépassant les 5 milliards de dirhams. Ce programme englobe les villes de Fès, Rabat, Marrakech, Meknès, Salé, Tétouan et Essaouira», a souligné la ministre de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Nezha Bouchareb, avant d'ajouter que cette opération de reconnaissance exige de tout un chacun une forte mobilisation en vue de «poursuivre la protection de cet héritage, et ce dans le cadre d'une nouvelle approche». De son côté, le président du conseil national de l'Ordre des architectes, Azdine Nekmouche, a rappelé l'importance de l'architecture en tant que profession noble ainsi que l'intervention des professionnels à tous les niveaux du développement du Royaume. «Les architectes du Maroc ont été présents à toutes les étapes de l'histoire contemporaine du pays. Notre profession connaît de multiples défis et se trouve dans une situation très contraignante», a-t-il tenu à préciser. M. Nekmouche a fait part des difficultés dont souffrent les architectes marocains, dont celles inhérentes à l'application du décret des marchés publics censé donner un accès équitable à la commande publique. «En tant qu'architectes, nous avons la possibilité d'aider le gouvernement à inverser l'évolution de l'urbanisation débridée, à trouver des solutions pour assurer la viabilité des douars, des centres ruraux, des petits villages périphériques et des villes de taille moyenne», a-t-il dit, avant d'ajouter : «Ensemble, œuvrons à la recherche sur les nouvelles façons de rendre toutes les villes plus sûres et plus équitables». Cette séance inaugurale a également été marquée par la signature de cinq conventions pour le développement et la promotion de l'architecture, dont celle liée à la création de la maison de l'architecte dans la ville du détroit. Il est à noter que cette édition se distingue par l'hommage rendu à la région du Nord, et ce à travers une série d'activités programmée notamment à Tanger, Asilah, Larache, Ksar El Kébir, Tétouan, Chefchaouen et Ouezzane. Parmi lesquelles figurent des actions citoyennes, des visites guidées, des expositions de maquettes et de photos ainsi que des films documentaires mettant en avant le patrimoine architectural.