Arrêts de la CJUE : En Espagne, les voix s'élèvent pour un nouvel accord de pêche avec le Maroc    Le Polisario rejette la partition du Sahara, proposée par De Mistura    Rabat. Sa Majesté le Roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres    Sa Majesté le Roi Mohammed VI nomme Chakib Benmoussa Haut-Commissaire au Plan    Nasser Bourita s'entretient avec le secrétaire général de l'OMI    Guinée. Les PME, épine dorsale de l'économie    Nigeria. La Red Line entre en service    Kenya. Le vice-président destitué    Ethiopie. Abiy Ahmed nomme de nouveaux ministres    Les armées de l'Algérie et la Mauritanie signent un accord sur l'échange de renseignements    Espagne : Arrestation de présumés partisans de Daech, en collaboration avec la DGST    Eliesse Ben Seghir parmi les 25 finalistes du Golden Boy 2024    Foot. Le Maroc hôte de la Ligue des Champions Féminine    Tibu Africa et Breizh Insertion Sport renforcent les liens entre jeunes Français et Marocains    Spain's Pedro Sanchez not aware of De Mistura's Sahara partition proposal    The Council of Europe Calls for Strengthening the Strategic Partnership with Morocco    Algeria arrests two Moroccans on espionage charges    Le Festival Taragalte célèbre la richesse culturelle du continent africain    Ouverture à Fès des finales du 1er concours de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains sur le Hadith Nabawi Acharif    Sahara : pour le Centre marocain des études stratégiques, «la neutralité de Staffan de Mistura est désormais fortement compromise»    Art'Com Sup ouvre son nouveau campus à Casablanca et signe, avec Com'Sup, 14 partenariats stratégiques    Banques : le déficit de liquidité s'allège à 158 milliards de dirhams    Challenge N°941 : Du 18 au 24 octobre 2024    Les Lions de l'Atlas devront grimper au prochain classement FIFA    Moroccan Social Innovation Awards 2024 ou l'art de mettre en lumière les initiatives de l'ombre    Ce qu'il faut retenir du Mondial de l'Auto à Paris [Vidéo]    Pêche : Madrid commence à pâtir des décisions de la CJUE, les eurodéputés espagnols haussent le ton    Le taux d'insertion des lauréats des écoles de la deuxième chance a atteint 72 % pour l'année 2023-2024    Marrakech : clôture de la dixième édition du dialogue de Glion sur les droits de l'homme    Réhabilitation de l'ancienne médina d'Essaouira : un taux d'avancement global de 97 %    Les prévisions du vendredi 18 octobre    Marrakech : Remise du Prix des prêches du vendredi aux lauréats issus de Marrakech-Safi, Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra    Marrakech à l'heure de la 14e édition du Salon Régional du Livre    Tanger : la reconversion de l'ancien marché de gros en espace d'exposition a atteint 80 %    Inédit : Un lionceau de l'Atlas à découvrir au zoo de Rabat    Plainte du ministre de l'Intérieur français contre la journaliste Zineb El Rhazoui pour « apologie du terrorisme »    Houcine Ammouta futur entraîneur de l'Arabie Saoudite ?    Hamas. Yahya Sinwar éliminé    5 regards, une seule ambition : dézoomer les clichés    Les CAF Awards auront lieu le 16 décembre au Maroc    Cristiano Ronaldo est toujours le joueur le mieux payé au monde    Botola : Velud, nouvel entraineur de l'AS FAR    Dans une interview tendue sur Fox News, Kamala Harris se distancie de la présidence Biden    ONU: Le Maroc réaffirme son soutien "ferme et constant" à la souveraineté des Emirats arabes Unis sur les îles Tunb al-Kubra, Tunb al-Sughra et Abu Musa    Bruxelles: Faouzi Skali décoré de la Médaille d'or de La Renaissance française    IMA : Brigitte Macron prend part à l'exposition "Rétrospective Mehdi Qotbi"    Une tradition de haute facture    La cité du Détroit à l'heure de la grand-messe du cinéma national    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des cursus à compléter
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 05 - 2003

De formation de base polyvalente, maîtrisant les techniques relatives aux grandes spécialités et ouvert aux technologies de pointe, l'ingénieur est bien outillé pour affronter les réalités de l'entreprise. Toutefois, de l'aveu de certains ingénieurs, des lacunes restent à combler.
L'organisation des études dispensées par les différentes écoles d'ingénieurs au Maroc, comme initialement défini, est conçue pour former des ingénieurs ayant une formation de base polyvalente, maîtrisant les techniques relatives aux grandes spécialités et ouvert aux technologies de pointe. Objectif largement atteint par les différentes écoles. Ainsi, doté d'un esprit de synthèse en perpétuelle évolution pour anticiper au mieux les mutations technologiques et les besoins nouveaux du milieu industriel et économique, l'ingénieur est d'une polyvalence rare. Sa force d'adaptation le rend opérationnel quel que soit le métier où il officie. Il faut dire qu'il est outillé pour. Toutefois, de l'aveu de certains ingénieurs, des lacunes restent à combler. En tête, les problèmes de communication propres, généralement, à l'ingénieur ayant suivi son cursus au Maroc.
«Il est triste de constater que les écoles d'ingénieurs au Maroc sont des fabriques de techniciens très qualifiés mais qui restent académiquement introvertis», avoue amèrement un ingénieur de l'Ecole Hassania des ingénieurs opérants dans la Finance. Pour lui, les raisons de ce tempérament sont à rechercher du côté de l'importance accordée au savoir empirique au détriment de la pédagogie de transmission de ce savoir. Pour preuve, un parallèle est établi entre deux ingénieurs marocains, l'un ayant un cursus national, l'autre en France. L'école française, si elle accorde la priorité au savoir encyclopédique, outille ses lauréats de techniques de communication leur donnant la capacité de prendre la parole, de s'exprimer en public, d'aller à l'essentiel…sans complexes. «Vous n'avez qu'à observer les prestations des jeunes ministres Adil Douiri et Karim Ghallab pour vous en rendre compte» précise notre interlocuteur tout en rappelant, non sans ironie, le tristement célèbre ex-ministre de l'Equipement et des Travaux publics Bouammer Taghouane !
Hormis la problématique communicationnelle, véritable talon d'Achille de la formation d'un ingénieur au Maroc, le peu d'ouverture sur l'environnement via le développement d'une culture générale est décrié. Le peu de place laissée aux disciplines des sciences humaines n'est pas de nature à doter les ingénieurs d'éléments d'ouverture d'ordre culturel autre que la technicité propre aux métiers. En dépit d'une nouvelle vision adoptée à partir des années 1980, les modèles de formation n'intègrent toujours pas lesdits éléments d'ouverture indispensables pour nos sociétés conquises par la communication. «Il est certain que nous apprenons parfaitement à apprendre, mais reste à développer des capacités de pédagogie de nature à permettre la transmissibilité de ce savoir-acquis» laisse entendre un ingénieur de l'EMI.
Ainsi, une réadaptation s'impose en vue de diminuer les déperditions et de susciter l'émulation entre les différentes disciplines dispensées. Les écoles d'ingénieurs sont de véritables pépinières où «la crème de la crème» de l'élite y transite. Le passage par les Classes préparatoires de mathématiques supérieures et spéciales forge certainement des cerveaux rationnels, bien cartésiens. Toutefois, la dimension humaine n'est pas à occulter. Les responsables de formation sont assez conscients de cet aspect. Après avoir satisfait les besoins sectoriels, ils doivent actuellement s'adapter à des nécessités de polyvalence et de flexibilité dues à une société en pleine mutation.
Des approches nouvelles sont à tester. Une grande adaptabilité et ouverture sur le monde du travail ou plus spécifiquement celui de la recherche est à mener. Le rôle moteur de l'ingénieur dans tout processus de développement économique, social et technologique doit être en permanence l'objet d'évaluation, de réajustement et de revalorisation. Examiner d'une manière rétrospective le processus de formation des ingénieurs au Maroc est donc une nécessité. Par ailleurs, et partant du principe que tout investissement rationnel dans les formations d'ingénieurs doit contribuer à l'innovation, à la créativité et à l'amélioration de la productivité d'une manière générale, la place du système de formation des ingénieurs dans le processus de développement au Maroc, en le réorientant notamment plus vers le privé, mérite une attention particulière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.