Lutte. à la veille du championnat d'Afrique des nations de Lutte qui aura lieu du 15 au 22 mai, le coach national, Panev Nedeltcho Todorov revient sur la préparation et l'état d'esprit de l'équipe nationale. Interview. Aujourd'hui Le Maroc : Où en sont vos préparatifs pour ce championnat? Panev Nedeltcho Todorov : Toute notre préparation s'est effectuée entre Casablanca et Rabat au centre de Bourgogne et à l'Institut Moulay Rachid. Notre programme n'a pas été exécuté à cent pour cent, faute de moyens, ce qui nous a contraint à annuler le stage de Sofia en Bulgarie, prévu avec une série de tournois contre les équipes les plus huppées de Bulgarie. Malheureusement nos vœux n'ont pas été exhaussés et mes lutteurs ont raté l'acquisition d'une expérience supplémentaire fructueuse dans de telles compétitions. Se mesurer à différentes écoles de lutte est le meilleur entraînement. Dans ce cas-là, vous n'êtes pas sûr des moyens dont disposent vos lutteurs ? Je peux vous assurer que malgré l'effectif composé a priori de lutteurs juniors, le Maroc est déterminé à faire sensation dans cette édition africaine de lutte au Caire. Comment a-t-on procédé pour le choix de la sélection nationale ? Hormis Ali Belkchaïri et Anouar Kandafil qui sont deux vieux routiers de la compétition africaine, le reste est composé de jeunes juniors. Je peux vous dire que ces juniors sont tous des éléments sur lesquels on s'est basé depuis des années et, maintenant, ils se sont imposés tant au niveau national que régional et international. Et à cet effet, ils se sont avérés des lutteurs susceptibles de représenter dignement les couleurs marocaines. Selon votre expérience africaine dans le domaine de la lutte, quel sera le résultat de vos lutteurs ? Avec huit lutteurs engagés dans la compétition, il ne faut pas s'attendre à un bon classement par équipe. En revanche, je peux vous assurer qu'il y aura des médailles et particulièrement de l'or à la seule condition d'éviter par tirage au sort l'équipe hôte qui sera soutenue par son public et sans oublier le coup de pouce des arbitres. Que dire à propos des moyens mis à votre disposition ? Nous avons une très belle salle, bien équipée. On n'a pas à se plaindre de ce côté car tous les ingrédients sont là. Mais si les moyens financiers étaient au rendez-vous, on aurait effectué des stages à l'étranger comme c'était prévu. D'ailleurs c'est ce que font d'autres sélections comme celles l'Algérie, laTunisie et l'Egypte, qui ont participé à plusieurs stages en Roumanie, Cuba et Bulgarie. Mais malgré cette lacune, la détermination de toute l'équipe nationale à faire un bon championnat d'Afrique est inébranlable. L'équipe nationale est donc fin prête pour la compétition ? Absolument, et ce grâce aux efforts d'un ensemble d'intervenants. Je remercie tous les membres fédéraux avec lesquelles j'ai toujours entretenu de bonnes relations. Et dans ce contexte je vise particulièrement le comité provisoire qui m'a toujours exhorté à continuer à œuvrer dans le bon sens pour faire décoller ce sport olympique et le rendre aussi efficace qu'il l'était dans le passé. Je remercie également « Aujourd'hui Le Maroc» qui n'a jamais ménagé ses efforts pour informer les adeptes de ce noble sport. Jusqu'à présent, aucun journaliste n'est venu s'enquérir de ce championnat d'Afrique des nations de Lutte.