Le Centre marocain d'Inventaire et de Documentation du Patrimoine sera inauguré début avril à Rabat, a annoncé jeudi à Tunis Mme Fatima Aît Mhand, Conservatrice des Monuments historiques et des Sites au Ministère de la Culture. Présentant le "Programme Strabon" et ses actions pilotes, dans le cadre du colloque international, organisé du 24 au 26 mars à Tunis sous le thème "le dialogue Euro-Arabe et la diversité culturelle dans les sociétés du Savoir", Mme Aît Mhand a souligné que la participation du Maroc au programme Strabon (Système d'information multilingue et multimédia pour le patrimoine culturel et le tourisme euro-méditerranéens) a encouragé la mise en place d'une entité nouvelle chargée de développer et de promouvoir la connaissance du patrimoine culturel national auprès des chercheurs, des décideurs et d'un large public. Elle a indiqué que les objectifs de ce centre visent à inventorier pour protéger, conserver et préserver le patrimoine et sa diversité, à élaborer et mettre en oeuvre un plan national d'exécution du programme de documentation et de valorisation du patrimoine, à faire connaître, mettre en valeur ce patrimoine et constituer des fonds documentaires structurés qui en permettent l'étude et la connaissance et à éditer et diffuser les informations et données sur le patrimoine, les valoriser par des supports et formes multiples. La création de cette nouvelle entité vise également la pérennisation de l'action pilote initiée dans le cadre du programme Strabon (qui emprunte son nom au grand voyageur et historien-géographe grec) , l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme de formation du personnel du Centre dans le cadre des actions de coopération de partenariat avec des institutions nationales et étrangères. Elle a indiqué que le programme Strabon réunit au sein d'un consortium 19 partenaires de 12 pays du pourtour de la Méditerranée, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Palestine, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, la Syrie , la Tunisie , la France, la Grèce, l'Italie et le Portugal. Ce programme, a-t-elle ajouté, a pour but notamment de réduire la fracture numérique entre les pays du Nord et ceux du Sud de la Méditerranée par la formation des acteurs locaux, de créer une plate-forme méthodologique et technologique d'édition numérique utilisable en arabe à destination des chercheurs, des professionnels de la culture et du tourisme ainsi que du public.