Un lobbying est à faire par le consommateur dans le sens des avancées technologiques qui lui facilitent assurément son quotidien. La 4ème édition de Meet the Lead a permis de mettre en exergue les enjeux d'une entreprise innovante tournée vers le futur et donc vers la compétitivité. C'est dans cet esprit que plusieurs intervenants ont répondu à l'appel de ce think tank mis en place pour créer un pont entre les entreprises et les start-up… L'événement, organisé par Hanane Ait Aissa, DG de la start-up Grind Google, a permis de réunir des intervenants d'horizons différents pour débattre de plusieurs thématiques les 27 et 28 novembre dernier. Les enjeux autour de l'Open Banking et Fintech ont permis de rappeler par la voix de Lotfi Sekkat, président du CIH, que «la banque est une entreprise qui ne fait que traiter de l'information et qu'elle a toujours utilisé la technologie pour son exploitation. Ce type d'établissement a donc toujours été confronté à cette problématique pour optimiser le processus au profit de la clientèle. Il faut dire que le processus de la transformation digitale a démarré depuis 7 ou 8 ans». La démarche s'est soldée dans un premier temps par la stabilisation des liens entre les services du back office. «Nous avons procédé à la refonte de notre plate-forme avec les agences et avec le mobile nous avons créé un service en destination de la clientèle», poursuit le CEO du CIH. Tout ceci pour dire que le monde du digital est incontournable. Concrètement, la banque citée a fait appel à une start-up qui a pu développer l'application CIH. Incubée au sein de la banque, elle compte aujourd'hui 50 personnes et a pu développer des marchés en Afrique. «Contrairement à ce que l'on peut penser, le CIH est une grosse start-up», poursuit le patron de la banque, ancien OCH (Office crédit hôtelier) et qui a réussi son passage à la banque vers les années 1990. Aujourd'hui son top management souhaite aller encore plus loin dans l'open banking. «L'idée est de monter une sorte de plate-forme destinée aux start-up». L'annonce justifie le soutien à un tel événement… De son côté, Hazim Sebbata, managing director Cash Plus, a insisté sur le fait que le Maroc a besoin de développer les innovations et qu'elles ne concernent uniquement pas les techniciens. «Ailleurs, de tels sujets doivent drainer les parlementaires, les leaders. J'aimerais que cela soit la même chose au Maroc». Le manager citera des applications qui ont enregistré un fort engouement dans son secteur. Tout ceci pour dire que le Marocain a besoin d'innovation et sait parfaitement l'utiliser. Il citera l'application Darat qui a été couronnée de succès et autorisée par le régulateur, jugée sensible à l'innovation car il y voit l'intérêt. Un lobbying est donc à faire par le consommateur dans le sens des avancées technologiques qui lui facilitent assurément son quotidien. A ce propos, Nezha Laghrissi, General Manager Maghreb Signify, définira la Smart Nation en faisant référence à la manière qu'une application de digitalisation permettra de faciliter la vie des citoyens. «Aujourd'hui, on ne peut pas parler encore de Smart Nation mais plus de Smart World». Invitée pour parler de la même thématique, Hasnaa Boutzil, General Manager SADV à OCP, définira la smart city comme une intelligence à développer pour faciliter la vie aux habitants d'une nation. Ce n'est pas un scoop, OCP est en pleine transformation digitale. Au cœur de sa politique, le développement du territoire est largement mis en exergue à travers le projet de la ville verte de Benguerir. A la préservation de la nature, l'humain est de plus en plus connecté grâce à des efforts consentis dans l'éducation et l'apprentissage du codage… La démarche visant à porter l'humain vers un avenir complètement décloisonné où la technologie est un vecteur de démarcation certain. Avec un regard bien différent, Annabelle Kwok, fondatrice et DG de Neuralbay à Singapour, précisera que chaque nation définira la smart city différemment selon la population (âge, densité, niveau d'éducation). Pour Lahcin Ait Aissa, expert Smart Energy Renesas Electronic, basé à Londres, l'Europe demeure leader en matière de smart city. Les thématiques autour de la question se sont enchaînées au rythme d'une interactivité de l'audience qui confirme l'importance d'une telle réflexion engagée autour de la question de la digitalisation. Mais aussi de l'intégration de la start-up dans le processus global. Car son essence même est l'innovation et sa pérennité dépend de son endossement à des entreprises stables économiquement. L'équation n'a pas d'inconnue cette fois-ci mais elle relève d'une symbiose entre l'entreprise incubatrice et la start-up. Le dénominateur commun étant la rentabilité par l'innovation. La technologie en facilitera largement la tâche !