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Trafic d'organes à Tindouf
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 03 - 2005

La gendarmerie algérienne a démantelé récemment un réseau de trafic d'organes humains de patients en provenance des camps des séquestrés sahraouis près de Tindouf. Un constat qui en dit long sur l'horreur que nos compatriotes vivent au quotidien.
On savait les séparatistes capables des pures horreurs à l'égard des populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf. Les rapports fusent quand il s'agit des exactions commises contre une population démunie et réduite à l'esclavage au service d'une poignée de mercenaires et d'une certaine gente militaire et politique algérienne. Mais de là à faire des êtres humains et des parties de leurs corps la monnaie contre laquelle on échange des comptes douteux dans les banques suisses et des résidences de rêve en Espagne et ses îles Canaries, voilà qui est nouveau. Horrible surtout.
Et c'est justement un récent événement tragique qui vient de témoigner. Un constat sur place de l'agence MAP fait état d'un récent démantèlement, par la gendarmerie algérienne, d'un réseau de trafic d'organes humains de patients en provenance des camps des séquestrés sahraouis près de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. L'information est tombée comme un couperet, la énième, sur la nature exacte du polisario et ses véritables objectifs. Elle ne se distingue pas moins par son horreur et sa cruauté. Quelque six-cents patients d'un hôpital de Tindouf, essentiellement des enfants et des femmes des camps sahraouis, y ont subi des vols d'organes et ont été déclarés morts par les autorités de cet établissement. Un démantèlement qui a lieu à un moment où les séparatistes à la solde de Mohamed Abdelaziz & Co préparaient leur sortie à Genève pour dénoncer ce qu'ils qualifient «répression» marocaine. Il serait à cet égard intéressant de savoir de quelle répression il s'agit, sachant que le Maroc n'a cessé de considérer ces populations comme marocaines à part entière, parfois manipulées, souvent forcées de servir des intérêts auxquels dont ils n'ont pas eu la chance de saisir les véritables dimensions : celle de l'exploitation à des fins bassement
personnelles. «L'on comprend maintenant pourquoi le polisario parle de disparitions et de disparus et accuse injustement le Maroc », a déclaré à la MAP le responsable d'une association sahraouie basée à Laâyoune, précisant que son association va lancer un appel à la communauté internationale «pour enquêter sur ce drame et mettre fin au calvaire de nos familles séquestrées à Tindouf au mépris du droit international ».
Un mépris qui, par cette affaire qui n'a pas encore dit toute sa terreur, arbore encore un autre visage. Celui de l'épouvante après que celui du mercenariat et du banditisme, attesté notamment par le rapport on ne peut plus incendiaire de «France Libertés» faisant état des multiples formes de détournements des aides internationales, au détriment des populations qui en ont le plus besoin et qui vivent dans des conditions de pauvreté et de misère qui frôlent la famine. Un visage qui s'ajoute également à celui de la véritable machine de destruction de vies humaines, et dont plusieurs centaines de soldats et civils marocains détenus à Tindouf continuent à nos jours d'en formuler une preuve, d'en incarner le drame. La question à se poser désormais a trait au temps que va encore durer ce véritable drame humain, orchestré à mauvais escient, par une bande de mafieux qui ne reculent devant aucun crime pour arriver à des
fins chimériques tout en se réclamant du côté des victimes d'un Maroc qu'on s'imagine, à tout prix, «méchant».
Autre question : jusqu'où ira le polisario et ses protecteurs sur ce registre de la méchanceté ? Jusqu'à quand devrait-on attendre pour que nos séquestrés puissent librement retrouver leur patrie et leurs concitoyens qui les attendent-preuve en est la marche de Watanouna. Et jusqu'à quand la communauté internationale devra-t-elle tolérer les formes les plus archaïques et les plus cruelles d'oppression et de misère auxquelles ces populations sont condamnées.


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