Contrairement au reste des sociétés cotées en bourse, Sonasid affiche une santé…insolente. L'amélioration de la productivité doublée d'une hausse des prix permettent à la société de dégager une bonne rentabilité. L'assise financière de la sonasid ne cesse de se renforcer. Les capitaux propres continuent de représenter plus de 50 % du total bilan. La trésorerie, un véritable trésor de guerre, se chiffre actuellement à plus de 900 millions DH. «Nous entendons saisir toute opportunité de croissance en interne ou en externe qui risque de se présenter» commente Rachid Benyakhlef, P-dg de la société. Ainsi, la messe est dite : l'entreprise continue sur sa lancée. Cette bonne santé affichée donne des atouts non négligeables à l'entreprise qui évolue, désormais, dans un univers progressivement dé-protectionné. Cette nouvelle donne est prise au sérieux par le staff en place. Une stratégie d'intégration en amont, via la mise sur pied d'une aciérie à Jorf Lasfer, est en cours de réalisation. Le montant global de l'investissement est de 950 millions de DH. La mise en exploitation est prévue pour 2005. L'exercice 2002 s'est soldé par un chiffre d'affaires en hausse de 17% par rapport à l'exercice précédant, s'établissant à 2 791,7 millions de DH. Le résultat net, de son côté, affiche une progression de 25 % à 365,8 millions de DH. «L'augmentation de l'activité trouve son origine dans l'accroissement de la demande ainsi que la reconstitution des stocks des distributeurs » explique Said El Hadi, directeur général de Sonasid. En effet, la conjoncture du marché national en 2002 était plutôt favorable à l'activité du sidérurgiste. La hausse de la consommation apparente du rond à béton et du fil machine était de 14 %. Ceci est essentiellement la résultante de la poursuite de l'effort soutenu des investissements dans le bâtiment. «Il faut, toutefois, signaler que la progression de la consommation de ciment n'était que de 5,3 % uniquement. C'est dire que le mouvement de reconstitution des stocks par les distributeurs est important» ajoute le DG de la Sonasid. Pour l'exercice 2003, l'entreprise entend maintenir ses performances. La réalisation de l'aciérie sera lancée. La certification selon la norme ISO 9001-V2000 est programmée. Aussi, il est prévu d'arrêter le site de Casablanca. «Le personnel sera redéployé sur les différents sites (Jorf ou Nador), des stages de reconversion sont prévus ainsi qu'un programme d'aide à la reconversion est en place», rassure Rachid Benyakhlef.