Arborant fièrement la casquette d'un self-made man parti de rien, Rafik khalifa est en passe de tout avoir…ou presque. L'Empire Khalifa évoque désormais moins la fortune d'une personne que la ruine de tout un pays. «Ange ou démon ? Rafik Khalifa, le richissime patron de l'entité économique privée la plus puissante du pays, s'en trouve, en tout cas, propulsé, bon gré mal gré, au cœur même des grandes batailles politiques nationales». c'est la question et le constat qu'a posés le journal algérien Le Soir. Assez pour se poser mille et une question sur un homme ne dépassant pas la quarantaine, mais dont la fortune et le pouvoir dépassent tout entendement et dont le nom évoque désormais moins la personne que tout le régime militaire qui sévit en Algérie. Secteur bancaire, transports aériens, pharmacie, communication…tout y passe. Il suffit d'écrire son nom sur n'importe quel moteur de recherche sur Internet pour se rendre compte de la véritable ampleur de ce que l'on qualifie de «l'Empire Khalifa ». Fils d'une figure emblématique de la résistance algérienne contre le colon français, fondateur des services secrets algériens par la même occasion, Rafik khalifa n'en était pas moins dépourvu de moyens. Il dit s'être enrichi grâce à l'importation de médicaments en Algérie. Il arbore désormais fièrement la casquette d'un self-made man qui, parti de rien, est en passe de tout avoir…ou presque. Un jet privé, une villa de milliardaire sur la Côte d'Azur, le goût des fêtes tapageuses, l'amitié professée de Gérard Depardieu et les coordonnées d'une brochette de stars américaines, pour ne citer que ce qui a été écrit sur lui dans le journal le Monde. Le tout maquillé avec un mode de vie qui n'a rien à envier à celui des princes d'Arabie les plus réputés en matière de faste. Même après sous poursuite judiciaire, Rafik Khalifa semble faire partie des intouchables. C'est dire que pour l'atteindre, c'est tous les crimes commis par on ne sait trop qui qu'il faut dépoussiérer.