La célébration cette année de la Journée internationale de la femme, commémorée sous le signe de l'égalité et de la parité entre les sexes, coïncide avec le premier anniversaire de l'entrée en vigueur du code de la famille. L'évolution que connaît le statut de la femme marocaine au sein d'une société, qui ne cesse de se donner les moyens de concrétiser ses valeurs et principes d'équité et de justice, fait que la gent féminine est aujourd'hui plus consciente de ses droits, mais également plus apte à les exercer. La célébration cette année de la Journée internationale de la femme, commémorée sous le signe de l'égalité et de la parité entre les sexes, coïncide avec le premier anniversaire de l'entrée en vigueur du code de la famille dont les acquis confortent le choix démocratique courageux opéré par le Maroc et qui est venu répondre aux attentes des femmes mais aussi des hommes qui croient en l'égalité des sexes, dans les droits et les devoirs. L'évolution socio-économique du Maroc a rendu nécessaire l'amélioration du statut de la femme, le Royaume ayant fait de la promotion de la condition féminine un objectif stratégique pour la consolidation de l'Etat de droit. Dorénavant, grâce à la haute sollicitude royale, aux efforts de la société civile et à l'attachement de toutes les composantes de la nation à la reconnaissance du rôle de la femme et de sa citoyenneté pleine et entière comme condition de succès du projet sociétal, la femme marocaine est au centre du processus de développement. Aujourd'hui, la société civile a compris que le retard de la femme peut être une cause majeure du retard de toute une société, et qu'aucun pays ne saurait aller de l'avant, alors que le génie féminin est tenu à l'écart. Les réformes introduites au niveau du code de la famille sont venues concrétiser le rêve que les femmes marocaines ont toujours nourri et pour la réalisation duquel elles ont lutté sans relâche afin de jouir des conditions d'une vie décente et de voir traduits dans les faits leurs ,droits tant aux niveaux politique et socio-économique que celui culturel. Elles ont également placé toutes les composantes de la société marocaine devant leurs responsabilités, pour la réalisation de ce nouvel acquis qui a mis le Maroc sur le chemin de l'édification d'une société marocaine moderne et prospère, avec comme cellule de base une famille harmonieuse et forte par la réhabilitation de la femme. Grâce aux efforts déployés par les différentes composantes de la société, et à la volonté exprimée au plus haut niveau pour promouvoir la condition de la femme, 33% des femmes marocaines sont actives, dont 25% sont chefs de famille et elles sont de plus en plus nombreuses à accéder aux postes de responsabilités et de décisions. Le gouvernement marocain compte ainsi deux femmes ministres, et les femmes sont présentes à une large échelle dans l'enseignement, dans la médecine (24%), dans la profession d'avocat et de dentiste (30%), alors que 6.000 femmes sont chefs d'entreprise et un tiers des fonctionnaires de l'Etat sont de sexe féminin. D'autre part, et dans la perspective des prochaines élections législatives, les listes se multiplient et quelque 35 femmes ont exprimé leur intention de se présenter à ce scrutin, sachant que les partis ont d'ores et déjà convenu que 30 femmes seront parlementaires (sur 250) au lieu de trois actuellement, quels que soient donc les résultats de ces élections. Nul doute que les nouveautés apportées par le projet du code de la famille ont répondu à plusieurs interrogations et attentes pour l'amélioration des conditions contraignantes que vit la femme et qui se manifestent à travers plusieurs comportements iniques. Toutefois, si ces réformes ne sont pas accompagnées d'un effort massif d'éducation, notamment en matière de scolarisation des filles, et de programmes véhiculant les nouveaux principes, le droit, à lui seul, ne saurait impulser la dynamique égalitaire que le nouveau statut de la femme s'attache à apporter. • Oum El Ghit Boussif (MAP)