Il a fallu aux Algériens prendre leur mal en patience pendant presque 30 ans avant de voir leur équipe nationale atteindre la finale de la plus grande compétition footballistique sur le continent africain. Riyad Mahrez fut le héros de cet exploit. Avec ses acolytes, l'Algérie s'est qualifiée pour la finale de la CAN-2019 en battant in extremis le Nigeria (2-1), grâce à un coup franc victorieux de son capitaine dans le temps additionnel, dimanche soir. Mahrez, déjà à l'origine du but contre son camp de William Troost-Ekong (40e), a logé son coup franc lumineux dans la lucarne juste avant le coup de sifflet final (90+5). Le coup d'envoi d'une explosion de joie du Caire à Alger. Inespéré avant le début de la compétition, le parcours remarquable des hommes de Djamel Belmadi suffit déjà au bonheur des supporters, privés d'épopée majeure de leurs «Fennecs» depuis le Mondial-2014. Sur le terrain, les «Fennecs», maîtres du ballon, ont rapidement pris les commandes du jeu pour faire la décision dès l'entame. Après une belle opportunité manquée de Bensebaïni de la tête, passée juste au-dessus de la barre d'Akpeyi (15e), les Algériens se sont procuré la plus grosse occasion du match. Bounedjah, après un jaillissement inspiré pour subtiliser la balle à son défenseur, s'est mis en position idéale pour ouvrir le score… Mais comme face à la Côte d'Ivoire, le N°9 s'est montré maladroit dans le dernier geste (19e). Dans la foulée, Ighalo a failli punir les Algériens sur une perte de balle évitable de Mahrez (39e), finalement sans conséquence. Mais sur un débordement supersonique, l'ailier de Manchester City a enrhumé Collins d'un passement de jambe, puis centré fort devant le but, poussant Troost-Ekong à marquer contre son camp (1-0, 40e). Alors que les Nigérians se montraient inexistants depuis le retour des vestiaires, ils ont réussi à se procurer un pénalty grâce à l'intervention de l'assistance vidéo, suite à une main de Mandi dans la surface. Ighalo ne s'est pas privé pour égaliser (1-1, 72e). Malgré ce coup du sort, les Verts ont essayé de réagir sur le terrain. Alors qu'un sentiment de malédiction commençait à envahir son équipe, «captain» Mahrez a sorti dans les derniers instants du temps additionnel un chef-d'œuvre de nulle part. Pour rendre la soirée algérienne magique. Pour une fois, le Nigeria ne sera pas l'adversaire des Verts en finale, comme ce fut le cas en 1980 et en 1990, mais le Sénégal, tombeur plus tôt de la Tunisie (1-0). Affiche inédite !