Le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, a jeté une bombe à fragmentation correctionnelle dans l'enceinte du Parlement. Ses effets risquent donc de faire beaucoup de dégâts dans les deux Chambres surtout si la machine judiciaire commence à broyer les élus véreux. Le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, a jeté une bombe à fragmentation correctionnelle dans l'enceinte du Parlement. Ses effets risquent donc de faire beaucoup de dégâts dans les deux Chambres surtout si la machine judiciaire commence à broyer les élus véreux. On connaissait le courage et le franc-parler de l'avocat Bouzoubaâ, mais on n'imaginait jamais qu'il allait fustiger les élus avec une telle crudité dans leur fief. Jamais un homme politique, de surcroît ministre n'a assimilé la transhumance politique à la corruption et encore moins passer à l'acte et diligenter une enquête judiciaire à l'encontre des députés déserteurs. Le ministre a osé, et c'est tout à son honneur, d'autant plus que depuis les élections communales, il est victime d'une campagne de dénigrement jamais égalée. Ses détracteurs l'accusent de soutenir son parti , l'USFP, en ordonnant des poursuites à l'encontre des élus communaux mal élus appartenant à d'autres partis. L'hystérie est telle que les mis en cause et certains médias ont poussé l'effronterie jusqu'à demander à ce que le ministère de la Justice redevienne un ministère de souveraineté. Autrement, le ministre Bouzoubaâ en tant que militant socialiste ne peut être impartial quand son parti est partie prenante dans une affaire juridique. Un coup d'épée dans l'eau qui a eu plutôt l'effet contraire chez les politiques qui ont tous récusé ces accusations en louant les qualités de l'homme, du juriste et du ministre. Ce dernier se refuse de verser dans la polémique et préfère accomplir sa mission telle qu'il lui a été assignée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est vrai que Bouzoubaaâ doit déranger beaucoup de gens quand on sait qu'il n'a pas hésité à poursuivre en justice des magistrats, des policiers et autres agents d'autorité corrompus. Ce qui n'est pas une sinécure dans un pays où le lobbying corporatif se transforme dans pareil cas en un véritable rouleau compresseur pour accabler celui qui a osé appliquer la loi. Certains ont commencé déjà à vouloir semer le doute sur l'implication des magistrats et policiers dans l'affaire Erramach arguant que ce dernier ne les a jamais dénoncés dans toutes les phases de l'instruction. Les poches de résistance au changement sont très actives pour laisser un homme, quelle que soit sa fonction, toucher à leurs privilèges indus et sont capables de toutes les manœuvres pour l'en empêcher. Mais Bouzoubaâ a démontré par ses prises de position et ses décisions qu'il n'est pas le genre d'homme qui cède à la pression et autres interventions. À preuve cette révolution qu'il a entamée dans l'enceinte du Parlement pour combattre les élus véreux qui changent de couleur avec un coup de peinture corrupteur. Certes, ces derniers et la direction de leurs partis vont certainement crier au scandale et à l'acharnement, mais l'homme semble déterminé à combattre ce fléau de la politique nationale. C'est pour cela que toutes les forces vives de la nation, politiques, patronat et société civile, doivent soutenir ses démarches pour redonner à la justice l'image de l'indépendance qu'elle a perdue depuis longtemps.