Jeunes travailleurs et étudiants, ils ont choisi de s'engager et de consacrer une large partie de leur temps libre à l'émergence de la jeunesse de leur ville par la culture, le civisme et la motivation. Ils ont fait leur apparition il y a un peu plus d'un mois : «ils» ce sont de jeunes Souiris qui ont décidé de créer une structure associative au service de la jeunesse -et de la population- de leur ville Essaouira. Depuis longtemps ces jeunes souhaitaient s'investir et cherchaient l'occasion et l'espace pour le faire dans des conditions qui correspondent à leurs envies et à leurs valeurs. Ils ont finalement décidé de se prendre en main et de créer l'association Mogajeunes. Jeunes travailleurs et étudiants, ils ont choisi de s'engager et de consacrer une large partie de leur temps libre à l'émergence de la jeunesse de leur ville par la culture, le civisme et la motivation. Sérieux, sincères, novateurs, ils veulent susciter l'intérêt et la confiance de la jeunesse souirie afin de l'inciter à prendre sa place dans la ville et à en devenir interlocuteur et acteur. Dès leur lancement ils ont pu bénéficier de l'intérêt et du soutien de la «figure emblématique» d'Essaouira, André Azoulay, conseiller de SM le Roi, qui leur a dit qu'il était à leur écoute, disponible pour eux. Leur première activité a d'ailleurs fortement marqué les habitants de leur cité. En effet, ce sont eux qui ont planté «L'olivier de la fraternité» devant une mosquée, une synagogue et une église il y a quelques jours, sous le label Morocco l'Ghedd. Ce dimanche ils organisaient donc le vernissage de leur Expo-Photos baptisée «Jeunes dans la ville» à Dar Souiri (jusqu'au 10 juin), grâce au soutien de l'association Essaouira Mogador et en particulier de Tariq Ottmani, lui aussi dénicheur de potentialités. Expo-photos qui montre la diversité des visages de la jeunesse d'Essaouira en une quarantaine de photos surprenantes, drôles ou émouvantes. On y découvre aussi bien de jeunes vendeurs de poissons que des jeunes s'entraînant sur la plage ou des jeunes déambulant aux quatre coins de la ville : les looks sont pluriels, les origines différentes, les attitudes multiples…le dénominateur commun en est Essaouira, leur ville. En fait, des photos de ces jeunes tels que l'on peut les voir au quotidien mais que l'on ne prend pas la peine d'immortaliser sur pellicule, et pourtant ils -et elles- sont beaux ces jeunes, rivalisant d'invention dans leurs coiffures et leur habillement. Prenez le temps d'aller voir l'exposition et je suis certain que vous verrez ces jeunes avec un œil neuf… Les Mogajeunes ont compris que pour gagner la confiance de la jeunesse, il ne s'agît pas de faire «un petit tour de temps en temps» mais bel et bien d'être présents, de proposer des activités régulières, de tenir compte des envies des jeunes et surtout d'y associer un maximum de jeunes de la ville, ne surtout pas faire de l'association un club fermé et étriqué. D'ailleurs c'est au cours même du vernissage de l'expo qu'ils ont lancé leur nouvelle activité «Souira f3einik» – littéralement «Essaouira dans tes yeux»: il s'agit de réaliser de petites vidéos de 1 minute 30 montrant la ville sous un jour original, esthétique ou encore méconnu… Le réalisateur de la vidéo qui collectera le plus grand nombre de likes se verra offrir un Pass'VIP pour le Festival Gnawas. C'est cette façon de faire appel à l'inventivité des jeunes tout en leur offrant une mise en valeur réelle (expo-photos, Pass'Vip…/…) qui marquera les esprits de la jeune génération et lui donnera l'envie de croire en Mogajeunes, voire de la rejoindre. Je voudrais ici citer chacun de ces jeunes afin de leur «donner des ailes», ils ont choisi la seule voie qui permettra à notre jeunesse d'aller de l'avant, celle de l'engagement : Merci à Otmane, Achraf, Chaimae, Si Mohamed, Nordine, les 2 Ayoub, Imane, les 2 Mourad, Azzeddine, Abdelillah, Mouhssin, Soukaina.