Après la région du Souss-Massa, une délégation d'hommes d'affaires de la région des Pays de la Loire a effectué la semaine dernière une visite de travail à Laâyoune-Sakia El Hamra pour explorer de près les opportunités d'investissements et de partenariat qu'offre cette région dans le secteur de la pêche maritime. Cette visite organisée par la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM) est d'une importance primordiale pour les opérateurs économiques de la région des Pays de la Loire, car elle leur permettrait de détecter des opportunités d'affaires très intéressantes auprès de leurs homologues basés dans les provinces du Sud. Au programme de cette mission économique, présentation des atouts et opportunités d'affaires de la région Laâyoune-Sakia El Hamra et de la région des Pays de la Loire, échanges sur les perspectives de collaboration, notamment autour de la filière pêche et des activités de transformation des produits halieutiques. Plusieurs visites de sites ont été programmées, dont le complexe portuaire et des sites de transformation des produits de la mer et de la pêche hauturière. Les membres de cette délégation se sont réunis avec les représentants des autorités locales et des responsables du développement économique et social de la région. Ils se sont ainsi enquis des réalisations économiques, du développement des infrastructures et des grands chantiers que connaît la région. En effet, le secteur de la pêche maritime représente l'une des activités les plus importantes de l'économie régionale. Le développement de ce secteur s'appuie sur deux assises : d'abord les ressources halieutiques abondantes que recèlent les côtes atlantiques sahariennes, puis l'infrastructure en place, en l'occurrence les ports de Laâyoune, Boujdour et Tarfaya. Concernant la destination des produits de pêche dans la région, plus de la moitié (notamment la sardine) servent de matière première aux unités de fabrication de l'huile et de la farine de poisson, situées à proximité des ports, en particulier à El Marsa. Le reste est destiné selon l'ordre de priorité à la consommation locale, à la fabrication des conserves, à la congélation et enfin à l'appât. Ce secteur attire de plus en plus d'investisseurs étrangers comme c'est le cas avec l'entreprise française Chancerelle, principalement connue pour sa marque Connétable, et qui a déjà annoncé un investissement de 4 millions d'euros (près de 43 millions de dirhams) dans la construction d'une nouvelle usine de 4.000 mètres carrés à Laâyoune. Rappelons que la CFICM a inauguré dernièrement à Dakhla sa deuxième antenne régionale dans les provinces du sud marocain, après celle de Laâyoune créée en mars 2017, et qui représente un hub pour les entreprises qui souhaitent se développer vers l'Afrique subsaharienne. Cette délégation a notamment pour vocation de faciliter l'installation des investisseurs, en particulier les opérateurs économiques français.