L'Argentin Oscar Fullone, ex-entraîneur du Wydad, semble au centre de l'ouragan qui ravage actuellement le club rouge. Oscar adore les sous. Ce n'est un secret pour personne. Partout où il roule sa bosse, des tintements de dollars se font entendre. Essayez de le priver de ce plaisir et il se déchaîne. Il ira même jusqu'à vous traîner en justice. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait au Wydad, son club actuel. Le mage argentin a porté plainte devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance Hay Hassani Aïn Chok, et ce, deux jours seulement avant le départ de l'équipe pour Le Caire. Elle devait y affronter le Zamalek en Super-coupe africaine. Oscar Fullone réclamait ses arriérés de primes relatives aux deux titres qu'il a remportés avec le club : la Coupe du Trône pour la saison 2000-2001 et la Coupe africaine des clubs vainqueurs de coupes. Des arriérés de l'ordre de 110.000 dollars. Asphyxié par une crise financière, le club, lâché par ses sponsors, se trouve dans l'incapacité de régler cette somme. Les joueurs en souffrent d'ailleurs. Triste attitude que celle de l'entraîneur latino-américain que la détresse de son club n'a pas ému. En pleine euphorie du titre africain, Luis Oscar Fullone, fidèle à son habitude, a tenu à semer la zizanie. Il a annoncé son intention de quitter le WAC. Trois mois plus tard, il récidive. Le feuilleton «partira-partira pas», qui a suivi la défaite du WAC au Caire en début du mois, le montre bien. Oscar Fullone ne fait pas l'unanimité. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il s'amuse à ce petit jeu-là, au Wydad et avant lui au Raja. Deux grands clubs marocains qu'il a déjà entraînés. Là où il passe, des clans pro et anti-Oscar se dressent au sein d'un même comité. Le personnage semble attiser les guéguerres dont le club payait les frais. Le club émirati d'Al Aïn en sait quelque chose, tout comme Al Ahly de Libye à la tête duquel se trouve un certain Saâd Kadhafi. L'Argentin n'a même pas épargné les Burkinabés dont il a coaché la sélection nationale pendant quelques semaines.