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Vol au-dessus de la RAM
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 02 - 2003

Le monopole dont bénéficie la RAM peut-il constituer un blocage à la libéralisation du secteur de transport aérien ? C'est ce qu'affirment certains et démentent d'autres y compris le ministre des transports et de l'équipement. La carlingue de RAM est assez solide pour affronter les turbulences de la libéralisation.
Au cours des assises du tourisme d'Agadir, le directeur de la RAM, Mohamed Berrada, n'a pas tiqué quand la libéralisation du secteur de transport aérien a été longuement évoquée. En prenant la parole, il a dressé un tableau de bord positif de la compagnie nationale sans qu'il n'émette la moindre réserve sur l'ouverture du ciel marocain à la concurrence étrangère.
Certains ont depuis longtemps étayé la thèse que, forte de l'appui de l'Etat, actionnaire principale de la RAM, la direction de celle-ci s'est toujours opposée à l'arrivée des concurrents. D'autres poussent un peu le bouchon plus loin en affirmant que le blocage de la RAM était systématique à chaque fois qu'une compagnie aérienne demande l'autorisation de survoler l'espace aérien marocain. Peut-être que ces accusations étaient valables à une certaine époque, mais depuis l'arrivée de Hassad et de son successeur Berrada, la RAM est devenue assez blindée pour passer à travers toutes les turbulences. La tourmente de la libéralisation ne devrait pas être plus violente que celle de la guerre du Golfe de 1991 ou encore celle des attentats de 11 septembre. En tous les cas, les chiffres donnés par le directeur de la RAM, Mohamed Berrada, confortent un plan de vol parfait de la gestion de cette entreprise publique.
Ce dernier est conforté dans son analyse par l'appréciation du ministre du transport et de l'Equipement, Karim Ghallab, qui prend la défense de la RAM tout en prônant l'élaboration d'une stratégie commune : «Les professionnels prêtent souvent à la RAM des mauvaises intentions au point qu'elle est taxée de tous les maux. Or, il s'agit d'une compagnie publique saine obligée de maintenir ses équilibres et de développer ses activités pour gagner de l'argent. Si aujourd'hui il y a un déficit de communication, c'est de la faute de l'Etat qui n'a pas défini une stratégie claire pour sa compagnie nationale. Par conséquent, nous devrons s'asseoir à table avec la RAM pour mieux lui expliquer ce qu'on veut d'elle afin qu'elle joue son rôle de bras armé pour la concrétisation des recommandations de la vision 2010.» Le ministre a touché au nœud du problème qui a empêché, pendant longtemps, la RAM de décoller dans les meilleures conditions.
La compagnie est handicapée par son statut de services public qui l'oblige à faire des détours en pure perte. Autrement cette obligation de service public pousse l'Etat à lui imposer des dessertes déficitaires dictées par des raisons politiques. Il est donc normal que la RAM comble ses déficits en répercutant ces coûts politiques sur ses tarifs dans des vols plus rentables comme celui, par exemple, de Casa-Paris. Il est vrai que la compagnie nationale bénéficiait d'un monopole insolent qui lui permettait de colmater les brèches du service public. Mais depuis quelques années, la donne a changé et la gestion de la compagnie est devenue plus rigoureuse et concurrentielle. Certes il y a eu quelques restructurations, mais il faut convenir que l'Etat n'a jamais voulu les pousser jusqu'au bout. C'est, en tous les cas, ce que nous a déclaré un ex-directeur dans le secteur qui a préféré garder l'anonymat : «La RAM n'est plus ce qu'elle était il y dix ans car beaucoup de changements ont été opérés dans son mode de gestion et dans son autonomie manageriale. Mais il faut reconnaître que ces restructurations n'ont pas été poursuivies jusqu'à leur terme pour des raisons que l 'on ignore. Il était question, à un moment donné, de la participation d'un acteur privé dans le capital de la RAM, mais cette tentative a buté sur le mur du monopole stratégique. Ceci étant, au jour d'aujourd'hui la RAM a la capacité d'affronter la concurrence et la libéralisation du secteur pour peu qu'on lui laisse la liberté de manœuvres.» Personne ne peut nier à la RAM sa longue expertise dans le domaine, le haut niveau de ses ressources humaines et son mode de gestion efficace. Mais il faut que l'ouverture du ciel marocain soit assujettie à une libéralisation contrôlée qui suppose la mise en place de plusieurs paravents. Comme cela est d'usage dans d'autres pays, les compagnies étrangères postulantes ne devraient pas desservir les destinations prospectées par la RAM. Ce ne sont pas des conditions, mais certaines mesures peuvent servir comme des filets de coordination pour une meilleure rentabilisation des compagnies concurrentes.
Ces dernières doivent bénéficier des mêmes conditions d'exploitation qui permettent une concurrence loyale. Quant à la RAM, elle doit pouvoir tirer son épingle du jeu d'une libéralisation contrôlée pourvu que sa direction puisse se débarrasser des entraves de sa fonction de service public.


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