L'Agence nationale de la réglementation des télécommunications (ANRT) est en train de plancher sur le chemin à suivre pour relancer le secteur des télécoms au Maroc. Dans un souci de simplification des procédures de la part de l'ANRT, en tenant compte notamment des différentes évolutions que connaît cette activité de par le monde, l'ANRT est tenue de combattre les contraintes qui empêchent la relance du secteur. Les grandes lignes de cette réforme sont basées autour d'un objectif de simplification de procédures afin de servir au mieux le développement du marché des télécommunications, d'améliorer les services rendus aux demandeurs d'agrément, et d'encourager les investissements dans le secteur des télécommunications. La couleur a été bien lancée lors du dernier conseil d'administration de l'Agence nationale de réglementation (ANRT). Lors de cette assemblée, quatre sortes de licences ont été présentées. La première porte sur la consolidation de l'existant, le deuxième sur les licences dédiées spécialement pour l'entreprise appelée «Data», alors que la troisième vise la redynamisation de la deuxième licence. Le quatrième et le dernier proposent une licence groupée. Mais il faut rappeler auparavant que le gouvernement du Premier ministre a présidé récemment la signature de trois conventions d'investissement pour un montant global de 2,9 milliards de DH. Pour la relance et la redynamisation de ce secteur qui porte beaucoup à l'économie nationale. Annoncé par la primature, le premier chantier concerne le projet de Tahaddart qui nécessite un investissement de 2,608 milliards de DH. Il s'agit de la production d'électricité à partir du gaz naturel via la centrale à cycle combiné de Tahaddart dans le nord. Le projet emploiera 35 personnes stables et entre 500 et 600 temporaires. Dans le tour de table, on retrouve l'ONE, qui détient 48% du capital, l'Espagnol Endesa 32% et l'Allemand Siemens 20%. La deuxième convention concerne Eurinvest, un projet de distribution de matériels de bricolage. En fait, il s'agit de développer au Maroc l'enseigne française Bricorama en implantant des grandes surfaces dédiées aux amateurs de bricolage. Le premier magasin ouvrira ses portes en septembre à Casablanca. 200 millions de DH seront investis dans ce projet qui créera 300 emplois. La dernière convention d'investissement porte sur un projet de STMicroélectronics. Il s'agit de mettre en place un Centre de conception et de production de design électroniques. Le centre devra employer 500 ingénieurs et techniciens. L'investissement s'élève à 100 millions de DH. D'autres part, il faut rappeler que le gouvernement envisage aussi de présenter un projet d'amendement de la Loi 96-24 instituant une amende contre toute société de téléphonie mobile qui ne consacrerait pas 2 % de son chiffre d'affaires à l'extension de son réseau pour la couverture des régions éloignées du pays. Cette amende sera perçue par l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) et affectée à l'installation des équipements nécessaires pour l'extension du réseau aux régions éloignées du Royaume. Le deuxième niveau d'intervention du gouvernement porte sur les infrastructures télécoms. Sur ce chapitre, le gouvernement offrira une réduction de 25% sur la ligne spécialisée au profit de tout projet dont le nombre d'emplois créés dépasse 200 postes. Le gouvernement s'est également engagé sur la qualité et la fiabilité de la ligne spécialisée. Il est à rappeler que ces réformes visent à protéger les opérateurs sur place et simplifier les procédures pour ceux qu'ils veulent venir.