La journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars chaque année ne passe pas inaperçue pour les structures qui s'intéressent au sexe féminin. C'est le cas de l'Association de lutte contre le sida (ALCS) qui alerte sur la situation des femmes et des jeunes filles au Maroc et dans le monde. «Le VIH/sida reste encore la principale cause mondiale de décès chez les femmes en âge de procréer dans les pays à revenu faible ou intermédiaire», précise l'association. Selon cette structure, cette vulnérabilité découle, entre autres, des inégalités sociales, de pratiques culturelles dangereuses pour leur santé, du manque d'éducation et de la pauvreté dans laquelle elles sont maintenues. Aux yeux de l'ALCS, la féminisation de l'épidémie et les facteurs de l'inégalité liés au genre exigent de prendre en compte les aspects de la réponse liés au genre. «La défense des droits des femmes est essentielle à la lutte contre le VIH et pourrait sauver la vie de milliers de femmes», ajoute l'association. Comme le souligne la même source, les femmes sont contaminées, au Maroc, en grande partie dans le cadre de la relation conjugale comme l'ont démontré les études réalisées dans notre pays. «Nous sommes convaincus qu'aucune politique de prévention ou de réduction des risques ne peut réussir sans respect des droits des populations concernées et c'est pour cela que nous sommes particulièrement vigilants à intégrer les femmes dans toutes les instances de gouvernance de notre association», indique Pr. Mehdi Karkouri, président en exercice de l'ALCS.