Le Groupe vient de tenir son conseil de surveillance «Le contrat programme entre le gouvernement et le Groupe Al Omrane est en cours. Ce n'est pas simple». La précision est faite, mercredi à Rabat, par Badre Kanouni lors de la présentation du plan d'action pour l'année 2019. Le président du directoire du Groupe semble également conscient du fait que ce document devait être signé l'année dernière. «Nous en avons rediscuté lors du dernier conseil de surveillance. Nous espérons qu'il va aboutir cette année. En tout cas, les choses avancent bien qu'il y ait beaucoup d'intervenants», enchaîne-t-il lors du point de presse également destiné à la première tendance pour l'année 2019. Comme il l'explique, ce contrat programme est destiné à répondre efficacement aux besoins des projets publics. Quant à l'endettement du Groupe, il est, selon ses dires, «bas de par la vision stratégique d'Al Omrane». A propos du bilan provisoire de 2018, le président raisonne en chiffres. 25 projets en cours Pour livrer ce bilan de 2018, M. Kanouni précise que sur les projets, au nombre de 370 de 860.868 unités, soumis à SM le Roi, 25 sont en cours. 345 projets sont exécutés. Le président, qui se félicite de la souscription dans la même année, de bonds green et sociaux de l'ordre d'un milliard DH à raison de 8,2 fois, rappelle par l'occasion l'ouverture de l'académie à Al Omrane en novembre 2018. De plus, le Groupe, soit par ses propres moyens, soit par les partenaires, a ouvert, selon ses dires, 28.951 chantiers d'unités. Aussi, 110.563 ménages ont bénéficié lors de cette année de projets de mise à niveau urbaine. Parallèlement, 26.430 unités ont été achevées et 124.095 unités de mise à niveau urbaine ont été livrées. Le tout contre un investissement de 5,13 milliards DH en 2018. Le chiffre d'affaires réalisé étant de 5,02 milliards DH. Quant aux titres fonciers délivrés dans la même année, ils se chiffrent à 33.292. Aussi, 17.669 contrats de vente ont été conclus. L'intervenant détaille également le plan d'action de l'année en cours. Plan d'action 2019 Au-delà du contrat programme, le président précise que 28.000 unités seront ouvertes avec une mise à niveau urbaine de 110.000 unités. Parallèlement, 28.000 unités seront achevées et 100.000 mises à niveau urbaine seront réalisées. Les investissements prévus pour cette année étant de l'ordre de 5,6 milliards DH. Quant au chiffre d'affaires prévu, il s'élève à 5,10 milliards DH. A leur tour, les titres fonciers livrés seront en 2019 de l'ordre de 34.000. «C'est un héritage lourd. Ce sont des opérations qui datent de 25 à 30 ans. Dans l'ensemble, les deux tiers de ces titres sont déjà livrés», commente M. Kanouni. De surcroît, 19.000 contrats de vente sont prévus d'être conclus au cours de cette année. Les projets de Kanouni Le président saisit son passage pour aborder la vision Cap 2020 qui se veut, selon ses dires, de servir le citoyen. C'est pourquoi un réseau national destiné, dans le cadre du plan d'action 2019, à traiter les plaintes des citoyens sera mis dans les administrations communales et régionales. «Cette plate-forme se veut d'interagir avec les plaintes», poursuit le président qui précise que cette plate-forme sera reliée à celle de chikaya.ma. Aussi, un plan de développement stratégique d'Al Omrane est prévu. L'objectif étant, selon ses dires, de consolider la bonne gouvernance. «Si les conditions ne sont pas respectées dans les projets, nous maîtrisons la production. Ainsi nous évitons des problèmes. Nous vérifions la solvabilité du projet avant de le lancer», ajoute-t-il. A travers ce plan, le Groupe espère, comme il le précise, aboutir au concret. «Nous espérons parler de faits exacts fin 2019», souligne-t-il. A propos de la concrétisation de la vision «Cap 2020», M. Kanouni précise qu'elle s'élève à 93%. 38 projets ayant été réalisés, soit 67% de cette concrétisation. 18 projets sont en cours d'exécution (32%). Aussi, un projet sera lancé en 2019 (2%). A propos du logement social, la demande forte existe, selon le président. «C'est une question de solvabilité des ménages. Nous faisons de la mixité sociale. Nous voulons également que le secteur privé mette la main à la pâte», conclut-il.