Notre confrère, Mohamed Bouabid, d' «Al Ahdat El Maghribia», a commis un article dans son édition du lundi dans lequel il a traité d'un aspect de la crise du Raja. Il prend une position qui est la sienne et c'est son droit le plus absolu. C'est même son devoir en tant que journaliste qui s'assume. Notre confrère, Mohamed Bouabid, d' «Al Ahdat El Maghribia», a commis un article dans son édition du lundi dans lequel il a traité d'un aspect de la crise du Raja. Il prend une position qui est la sienne et c'est son droit le plus absolu. C'est même son devoir en tant que journaliste qui s'assume. Son appréciation des sanctions prises par le comité du Raja à l'encontre de certains membres dirigeants diffère de la nôtre. Ce qui est tout à fait normal. Bouabid a, depuis le début, approuvé cette décision que nous avons traitée dans un dossier spécial en mettant l'accent sur l'absence de toute justification de ces sanctions. Mais là où notre ami Bouabid s'excite un peu trop et s'érige en faiseur de conscience c'est lorsqu'il n'admet pas le droit à la différence à ses confrères. Dans l'article précité, il commence avec une attaque diffuse : «Les décisions prises par le comité du Raja ont été appréciées et considérées comme courageuses par les véritables rajaouis et dans le milieu des adhérents. La seule opposition constatée a été affichée par certains médias qui profitaient de la présence des membres sanctionnés.» Notre confrère a pris le soin de mettre entre guillemet le mot «médias» comme si cela suffisait pour désigner ceux qu'il voulait pointer du doigt. En tout cas, c'est ce qu'il nous a affirmé quand nous l'avons contacté pour lui demander confraternellement si son insinuation ne visait pas notre journal qui a fait sa couverture sur le Raja. Il faut l'avouer Bouabid a eu le courage de nous révéler d'emblée qu'il n'a, à aucun moment, pensé à nous en mal et qu'il exclut catégoriquement que notre journal soit parmi les médias incriminés. D'autant plus que notre confrère nous a affirmé qu'il n'a pas lu le dossier consacré par «Aujourd'hui le Maroc» à la crise du Raja. Nous n'avons aucune raison de ne pas le croire car on se connaît depuis plus de vingt ans pour que l'on puisse tomber dans la bassesse et l'hypocrisie. Mais il est vraiment regrettable que le président de l'Alliance des journalistes sportifs n'ait pas eu l'audace de citer les confrères qu'il incrimine. Encore faut-il lui rappeler que notre corporation, minée par des rivalités stupides n'a pas besoin de polémique entre confrères. Que Bouabid, en compagnie d'autres journalistes sportifs, décide de quitter l'AMPS pour constituer une autre association, c'est tout à fait normal dans un pays démocratique. Mais le pluralisme et la différence ne signifient pas la culture de la rivalité haineuse, des coups bas et autres manœuvres dilatoires. Que l'on soit membre de l'AMPS ou de l'AJSM, on reste toujours dans la même corporation des journalistes sportifs. Ce qui suppose le respect de l'autre, de la déontologie du métier qu'on représente tous sans pour autant nier nos différences dans le traitement de l'information, l'analyse et la critique. Et la meilleure façon d'assumer cette responsabilité, c'est d'éviter de tirer sur des confrères quelle que soit la raison. Le lecteur étant le seul juge.