Pendant cette période festive, qui connaît un grand mouvement de déplacement des citoyens, les accidents de la circulation continuent d'ensanglanter nos routes. Le bilan est lourd. Les accidents de la circulation continuent d'ensanglanter nos routes. Ces derniers jours, qui connaissent un grand mouvement de déplacement des voyageurs à l'occasion de la fête d'Al Aïd Al Adha, le bilan est hallucinant. Dix morts dans la province d'El Jadida, deux dans les environs de Larache, quatre près d'Essaouira, en plus de plusieurs blessés et d'importants dégâts matériels. Presque vingt morts en l'espace d'une seule semaine. Un bilan qui interpelle à plus d'un titre. Un accident de la circulation résulte souvent de l'interaction des facteurs, humain, mécanique et environnemental Dans les accidents ayant eu lieu la semaine dernière, l'excès de vitesse et la conduite en état d'ébriété ont été les causes de cette calamité. En dépit des campagnes de sensibilisation entreprises en vue d'arrêter l'hémorragie sur nos routes, ou du moins atténuer le phénomène, on constate une progression alarmante des accidents de la circulation. Le non-respect du code de la route est devenu monnaie courante. Les feux rouges dans les périmètres urbains ne servent plus à rien. Les panneaux de signalisation sur les routes sont devenus inutiles. Et le bilan continue de s'alourdir. Il dépasse, dans certains cas, les bilans enregistrés dans des pays où sévissent la violence, les maladies mortelles ou les guerres civiles. Chaque année, le Maroc déplore environ 4000 morts et des milliers de blessés, sans parler des dégâts matériels occasionnés et les préjudices portés à l'image du pays. En 2001, le département de tutelle a enregistré pas moins de 51.235 accidents de la circulation qui ont provoqué la mort de 3.644 personnes, soit une augmentation de 3,9 % par rapport à l'an 2000, 14.514 blessés graves, soit une hausse de 6,4 %, et 63.411 blessés légers. Il faut dire, dans ce cadre, que sans l'éducation, la sensibilisation et la lutte contre la corruption routière, sous toutes ses formes, le code de la route, aussi draconien soit-il, ne permettrait pas, à lui seul, de mettre un terme au drame de la route.