Le ministère de la santé explique de son côté que la situation épidémiologique reste «normale» Après le ministère de la santé, c'est au tour de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de rassurer sur la propagation du virus de la grippe au Maroc. Dans ce sens, l'organisation onusienne à travers son bureau régional et le ministère de la santé ont fait savoir que l'apparition de cas de la grippe «ne doit en aucun cas inquiéter la population». C'est dans un communiqué conjoint que les deux parties ont affirmé qu'elles «surveillent la situation de très près et recommandent les mesures de prévention habituelles». Les mêmes sources ont expliqué que «le système de surveillance de la grippe au Maroc fonctionne pleinement et génère toutes les données nécessaires aux actions de prévention et de riposte», expliquant que «jusqu'à présent, aucune recrudescence anormale des cas de grippe saisonnière n'a été observée». Plus encore, les responsables disent que «les virus circulants sont régulièrement testés au niveau du Centre national de référence de la grippe et aucun nouveau type n'a été décelé» ajoutant que «chaque année, les épidémies de grippe peuvent toucher tous les groupes d'âge : La plupart des cas guérissent rapidement sans avoir besoin de traitement médical. Le risque de complications, ou dans certains cas de décès, concerne essentiellement les groupes vulnérables : femmes enceintes, enfants de 6 mois à 5 ans, personnes âgées et personnes souffrant de maladies chroniques». C'est la raison pour laquelle les deux parties «continuent de conseiller la vaccination annuelle des personnes appartenant à ces groupes à haut risque, ainsi qu'aux professionnels de santé». Les responsables insistent également sur la simplicité des règles de prévention. «Toute personne peut contribuer à limiter la propagation de la grippe en prenant des précautions simples, comme se laver régulièrement les mains, éviter de sortir si elle présente des symptômes grippaux et éternuer dans un mouchoir ou en utilisant son coude», explique-t-on. Par ailleurs, le ministre de la santé, Anass Doukkali, qui était l'hôte des parlementaires lundi, a indiqué que «la situation épidémiologique de la grippe saisonnière ne diffère pas de celle des années précédentes». Interpellé par les députés au sujet des mesures prises pour endiguer le virus de l'influenza, le ministre a précisé que les analyses effectuées sur 656 échantillons jusqu'au 1er février 2019 ont révélé que sur 20% des personnes présentant des symptômes grippaux ou d'infections respiratoires, 80% sont atteintes de grippe saisonnière de type A (H1N1). Faisant part de ses regrets suite au décès de 11 personnes des suites d'infection respiratoire aigüe sévère à Casablanca, à Tanger, Rabat, Fès, Tan Tan et Azilal, M. Doukkali a relevé que les cas de décès ont été enregistrés chez des personnes à haut risque sanitaire, eu égard à des facteurs de risque liés à l'âge, au traitement d'une maladie chronique ou à la grossesse. M. Doukkali a profité de l'occasion pour rappeler que «le système de surveillance de l'influenza a débuté en 2004 lorsque le ministère de la santé avait mis en place un système de surveillance de la grippe saisonnière faisant savoir que 375 centres sont chargés de la surveillance de la tendance du virus qui reste «normale» et ne diffère pas des années précédentes». Dans les détails, l'opération de surveillance épidémiologique se poursuit dans huit centres et hôpitaux nationaux et à travers un réseau de cabinets médicaux, sachant que les analyses sont effectuées au niveau du laboratoire national de référence en matière d'influenza, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé. Parmi les mesures préventives adoptées, le ministre a cité notamment le renforcement du programme Riaya dédié aux zones rurales et à la fourniture de médicaments, tout en mettant l'accent sur la campagne de sensibilisation entamée au début de l'année. A noter enfin que le ministre de la santé devait être l'hôte de la commission parlementaire permanente chargée des secteurs sociaux à la Chambre des représentants hier mardi, suite à la demande de plusieurs groupes et groupements parlementaires. Ces derniers devaient notamment approfondir le débat avec le ministre de tutelle sur les mesures prises par son département pour endiguer la propagation du virus grippal et faire le point sur la situation épidémiologique.