Le Conseil supérieur de l'éducation tient sa 15ème session La 15ème session du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), ouverte lundi à Rabat, s'inscrit, comme le précise son président, dans la continuité. Par cette prolongation, Omar Azziman insinue la poursuite des efforts jusqu'à la fin du «premier mandat du conseil». Bouclage des travaux en cours en 2019 «Nous avons toutefois pris l'engagement de redoubler d'efforts pour faire aboutir, d'ici la fin de l'année scolaire et universitaire, l'essentiel des travaux en cours», détaille le président. L'objectif étant, selon M. Azziman, également conseiller royal, non pas de «gonfler» artificiellement le bilan, mais de respecter le libre choix du Conseil après son renouvellement. En entreprenant une telle démarche, le président veut «éviter que des sujets de la plus grande importance, sur lesquels nous travaillons depuis un bon moment, n'aient à pâtir des retards et des hésitations propres à toute relève et à toute transition». L'ordre du jour de la 15ème session L'événement, qui se poursuit jusqu'à ce mardi, se propose, selon le président, d'adopter le plan d'action et le budget du conseil au titre de l'année 2019 pour tenir compte des priorités et des contraintes du moment. «Nous aurons ainsi l'occasion de prendre connaissance de l'ensemble des mesures prises, d'apprécier leur cohérence et leur conformité à la vision stratégique 2015-2030 ainsi que de tester les indicateurs, en cours d'élaboration, que nous destinons à l'évaluation de l'application de la future loi-cadre», enchaîne le numéro un du Conseil. De plus, le CSEFRS examine lors de cette session le rapport portant sur la formation professionnelle initiale. Aussi, le Conseil débat, au cours de cet événement,des deux dernières productions thématiques réalisées par l'Instance nationale de l'évaluation. La première porte sur «L'évaluation du modèle d'éducation des enfants en situation de handicap au Maroc : vers une éducation inclusive». Le second rapport ayant trait aux «Résultats des élèves marocains dans l'étude internationale PIRLS 2016». Il ressort de ce rapport une analyse fine des liens entre les performances des élèves marocains et leurs caractéristiques individuelles et familiales ainsi que des liens entre les performances des élèves et l'environnement de la classe et de l'école. «Nous disposons désormais d'un capital de connaissances et d'outils d'évaluation et de suivi, de nature à accroître notre capacité d'évaluation et notre force de proposition», poursuit M. Azziman en mettant en avant le travail accompli par l'Instance nationale de l'évaluation relevant du Conseil. Cela étant, cette session est également consacrée au bilan d'étape du secteur éducatif ainsi qu'aux projets du ministère. 127 nouveaux établissements scolaires en 2019 Selon le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, une centaine d'établissements est créée chaque année. En détail, 137 écoles primaires ont, selon Saïd Amzazi, été créées depuis 2015. Aussi, le nombre des internats et écoles communautaires a augmenté. «A partir de cette année, 70.000 cadres et professeurs seront affectés dans les académies. Nous allons multiplier la cadence de la création d'établissements qui seront de l'ordre de 127 en 2019», précise le ministre. De plus, le nombre des bénéficiaires de l'opération «Un million de cartables» est en nette augmentation. A propos du transport scolaire, M. Amzazi indique que celui-ci souffre d'un manque. C'est pourquoi le partenariat est consolidé avec les conseils provinciaux pour améliorer les conditions de transport des élèves, notamment dans le milieu rural. De surcroît, un budget supplémentaire est alloué aux repas et bourses pour atteindre 570 millions DH. Pour le programme «Tayssir», le nombre de bénéficiaires est de 600.000. «Un budget de plus 2 milliards DH est consacré à ce programme pour augmenter le nombre des bénéficiaires, notamment dans le collège. C'est dans cet enseignement que la déperdition scolaire sévit davantage», poursuit le ministre. Concernant cette déperdition, il indique qu'elle se chiffre actuellement à 0,6% contre 2,9% il y a 4 ans. Cependant, la déperdition dans le rural se chiffre à 5%. En 2024-2025, le département envisage de la réduire à 1% et à 3% entre les deux, soit l'urbain et le rural. S'agissant du préscolaire, le nombre de 50.000 enfants inscrits passera à 120.000 en 2019-2020. Le ministre veut, selon ses dires, améliorer cet enseignement à 70% d'ici la fin de son mandat. Par l'occasion, M. Amzazi met l'accent sur l'enseignement traditionnel qu'il veut également qualifier. Dans le primaire, la scolarisation est de 99% et de 91% dans le collège. Il évoque également les élèves en situation de handicap qui se chiffrent à 80.000 dans les classes «normales». «Il y a des manquements», reconnaît-il. De plus, le ministère envisage de créer, d'ici 2021, 80 établissements de nouvelle génération. Et ce n'est pas tout. «Dès 2021, il y aura 0 classe à plus de 45 élèves», avance M. Amzazi qui aborde également le taux de réussite qui s'améliore. Quant à la formation continue, elle se verra allouer un budget de 200 millions DH en 2019. Concernant le cadre juridique, le ministre précise que des lois seront revues. A propos de la formation professionnelle, il indique qu'un centre de formation des formateurs verra le jour à Tamsena en 2019. Concernant l'enseignement supérieur, la scolarisation après le Bac se chiffre à 37,7% en 2018-2019. Un million d'étudiants étant prévu pour la prochaine rentrée universitaire. «Un budget de 180 millions DH est débloqué sur 2017-2019 pour la mise à niveau des universités», détaille le ministre.